Bonjour à tous

Bienvenue sur mon Travelblog!
C'est ici que vous pourrez suivre toutes mes aventures.

Petit rappel: Comme tous les blogs, les messages sont dans l'ordre descendant, c'est à dire que c'est les plus récents qui sont sur le dessus. Si vous souhaitez lire l'aventure depuis le début, vous devrez lire à l'envers... Vous pourrez aussi retrouver les premiers voyages dans la rubrique "Mes voyages" (dans la colonne de droite)

Désormais, vous pouvez retrouver un lien pour chaque voyage dans la colonne de droite.

N'hésitez pas à me contacter, ça me fera plaisir ^^
Bonne lecture!

Fabrice alias Faboon

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vendredi 17 décembre 2010

De retour en France: Choc thermique!

Mercredi 15 décembre

Et voilà… Il est 11h. Mon avion se pose sur le sol glacé de l’aéroport de CDG. J’appréhende la sortie, environ 40°C de différence entre Diego et ici : choc thermique ! ^^

L’heure est maintenant pour moi de me réadapter au climat français qui n’est vraiment pas fait pour moi, il n'y a pas à tortiller, je préfère la chaleur!!!

Et voilà, ce 4ème voyage à Mada se termine déjà…

Merci à vous tous d’avoir suivi cette aventure. Vous l’aurez compris, ce voyage aura surtout été pour moi l’occasion d’accomplir des projets humanitaires. Tout cela me laisse du pain sur la planche pour 2011, qui risque d’être une année très chargée. Dès le début de l’année, je commencerai les démarches pour créer mon association « Bemena : Un village, une école »

J’espère vraiment que tout cela va pouvoir se concrétiser.

Encore merci à vous qui avez participé à ce commencement, par vos dons de vêtements pour certains, par quelques euros pour d’autres et par vos messages d’encouragement à tous qui m’ont aidés afin que tout cela se réalise.

Bien entendu, je vous tiendrai informé de l’évolution.

Pour les amateurs de vanille, je vends 3€ les 50 grammes (soit une quinzaine de gousses). Les bénéfices serviront pour Bemena.

Si vous êtes intéressés, contactez-moi à cette adresse : asso.bemena@gmail.com


Encore merci à vous tous et à très bientôt pour les news !

Fabrice

Derniers jours...


Dimanche 12 décembre

Finalement, Nino ne s’est pas réveillé… Après avoir bu quelques verres de THB avec son frère Arnaud au Boss, bar karaoké, je suis allé tout seul au « nouvel hôtel », la discothèque. Mais c’est moins fun tout seul, et puis un vazaha qui entre seul dans la boîte, c’est une proie pour les chasseuses de vazaha. Ca m’a vite saoulé et suis vite rentré… Quoique, il est plus de 3h du mat… peut-être l’heure de faire dodo.

Nous comptions retourner à Ramena cet après-midi, mais la pluie diluvienne avait décidé de s’abattre sur Diego. C’est finalement au cyber que je passerai l’aprèm.

Ce soir, j’emmènerai Paulette, Marie-Ange et Nino au resto ou on se régalera avec des spécialités créoles et malgaches. Puis Nino et moi irons boire une Caipirina au Nouvel Hôtel où je danserai un peu, avant de rentrer. Nino bosse demain, et il est déjà plus de 2h.

Lundi 13 décembre

Dernier jour…

Je passerai la matinée au Marché avec Marie-Ange. Ce soir, nous fêterons mon départ en mangeant des petisy (boulettes de purée et viande frites) préparées par Marie-Ange et brochettes vazaha accompagnées de rataouille. Et nous boirons du rhum jusqu’au petit matin.

Mais avant ça, cet aprèm, Marie-Ange, Fred (le malgache) et moi emprunterons le taxi-moto que j’ai réservé pour aller à Ramena. Aujourd’hui, il fait soleil. Pourvu que ça dure ! Il faut dire que la saison des pluies commence à s’installer doucement et nous offre parfois des averses diluviennes. Mais pas aujourd’hui, le soleil n’est pas brulant (ce qui m’évitera les coups de soleil), mais nous pourrons partir. Cheveux au vent, nous parcourons les 20km qui mènent à Ramena, à bord de notre taxi-moto. C’est très amusant et on peut dire que ce mode de transport est local, bien que la mention « made in India » soit inscrite sur le guidon.



C'est parti, nous partons de Diego à bord de notre taxi-moto


Nous traversons tout d'abord les rues de Diego
pour rejoindre la route de Ramena

Fred, Marie-Ange et moi à bord du taxi-moto


Fabrice aux commandes^^

Des pécheurs remontant les filets vers la plage, et tout ça à la main ! Toute la famille s’y met, et même quelques gens de passage. C’est un travail difficile qui n’est pas forcément récompensé. Parfois, les filets comptent peu de poissons et s’il y en a, ils ne sont pas de grande taille.

Toute la famille se met au travail afin de sortir les filets de l'eau
Un vazaha de passage, sûrement un pêcheur, participe à l'action.


Une fois le filet sorti de l'eau, il faut se dépêcher de ramasser les petits poissons.

et ensuite, il faut ranger le matériel


Le soleil commence à se coucher...
Il est temps pour nous de rentrer à Diego, il faut préparer la soirée.


Mardi 14 décembre

Jour du départ. Je profite du soleil qui tape fort ce matin à Diego, mais il je dois préparer mon sac.

C’est triste, il faut déjà se dire au-revoir…

Mon premier avion décollera à 15h15 vers Tana où des trombes d’eau m’accueilleront. La température est fraîche, un avant goût avant la France… Enfin, tout est relatif, il doit encore faire 18-20°C, mais je regrette déjà la chaleur de Diego…

Veloma, après 2h d’attente supplémentaire pour attente de correspondance, notre avion décolle enfin vers Paris, il est 2h (heure de Madagascar)

dimanche 12 décembre 2010

Ajout de photos

Bonjour à tous!
Je profite de l'averse pour me réfugier au cyber et ajouter quelques photos à mes messages. On a de la chance, la connexion n'est pas trop lente.

Rassurez-vous, l'averse (diluvienne) est déjà terminée.
Il fait très chaud ici, je vais ressortir profiter de la fraîcheur apportée par la pluie, histoire de me préparer à affronter le froid de chez vous...

Décollage mardi... et voilà, c'est bientôt fini... :(

Demain, je retournerai sur les plages de Ramena afin de revoir une dernière fois l'océan avant de partir, puis pour essayer de voir si le père noël n'y est pas avec son bikini^^

A bientôt!

samedi 11 décembre 2010

Derniers jours...

Vendredi 10 décembre / Samedi 11 décembre

Matinée au marché avec Paulette. Dans le panier, les ingrédients pour leur cuisiner un plat français. Au menu, salade de tomates/œufs dur/sauce vinaigrette à la moutarde de Dijon, escalopes de poulet à la crème et champignons de Paris avec pommes de terre sautées/haricots verts et sa persillade. En dessert, salade de fruits. Impossible de trouver des escalopes, il faudra dépouiller nous même le poulet. Tout aurait été parfait si on ne m’avait pas vendu de la sauce crème fraîche sucrée ! lol Ce n’était pas le résultat attendu, mais c’était bon quand même.
Nous achetons aussi la nourriture pour ce soir. Nous partons faire la fête à Ramena, au bord de la mer. Brochettes, crabes, poissons, achards mangues, beignets de manioque et salade de riz. Le minibus est plein avec la bouffe et une vingtaine de bouteilles de bière THB… ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas ce soir qu’on mourra de faim ou de soif ! Au levé du jour, la tête dans le sac d’avoir passé nuit blanche à manger et picoler, nous partons nous baigner afin de nous rafraichir. Ca réveille ! Après ça, le minibus nous ramènera à Diego. Il est 11h, je dormirai jusqu’à 16h !
La journée ne fait que commencer. Ce soir, je compte bien profiter de mon dernier weekend à Diego, malgré la fatigue. Mais pour l'instant, Nino se repose...

jeudi 9 décembre 2010

Bonjour à tous

Enfin des nouvelles!

Pour les impatients, vous allez avoir de quoi lire...
3 posts en 1 jour!

A lire dans cette ordre:

- Ste Marie
- Diego
- Bemena

J'aurais aimé vous mettre quelques photos, mais ça prend trop de temps. Encore un peu de patience...

En attendant, Bonne lecture à tous!

Bemena, un nouveau village, une nouvelle école

Jeudi 2 décembre à Ambilobe

Dès notre arrivée vers 8h, après nous être débarrassé de nos affaires, nous nous dirigeons tout droit vers un stand de brochettes de zébu et de sabeda (riz noyé que les malgaches mangent au petit déjeuné). Ca fait du bien, nos ventres commençaient à gargouiller ! Après ça, effectuons nos achats pour amener au village (huile, lait concentré, haricots blancs et rouges, pommes de terre, carottes, … nous sommes décidés à leur faire goûter autre chose que riz et feuilles dites « bredes »). Le soleil tape déjà très fort et la chaleur nous rend très très mous ! Les habitants d’Ambilobe ont pour réputation d’être fainéants, mais on comprend pourquoi avec cette chaleur étouffante!
A la tombée de la nuit, un gros orage éclate, accompagné d’une pluie torrentielle qui nous inquiète pour demain… Le tracteur partira-t-il ?
Après de longues heures d’attentes et d’incertitude, c’est finalement bel et bien en tracteur que nous acheminerons tout le matériel jusqu’à Andampy (env 35 km), d’où il restera une dizaine de kilomètres à faire à pied pour arriver à destination. 4 hommes forts nous attendront pour porter le matériel.


Vendredi 3 décembre

Il est 5h, c’est l’heure du départ. Nous voilà tous installés inconfortablement sur la remorque du tracteur.

Sur le tracteur: Attention les secousses!



Dès 7h, le soleil tape très fort ! Mais pas suffisamment à certains endroits, restés ombragés et qui a empêché la boue de sécher. Vers 10h, nous voilà enlisés dans la boue. Tout le monde descend ! A l’aide de grosses chaînes et de troncs d’arbres plantés au milieu de la piste, le chauffeur et quelques hommes forts, arriveront à faire avancer le tracteur, centimètres par centimètres, pour enfin le libérer. Les malgaches m’étonneront toujours, ils arrivent toujours à trouver une solution au problème ! A Madagascar, il y a toujours des problèmes, mais rarement sans solution. Nous voilà repartis… pour arriver vers midi à Andampy.
Nos hommes forts sont déjà là. En un rien de temps, les voilà prêts, et matériel sur les épaules, ils commencent à gravir les montagnes, après quoi ils devront traverser le fleuve « Mahavavy », dans environ 10km.


Plusieurs kilos sur les épaules


Après la traversée du fleuve, ce fût bon de s’y baigner dans l’eau chaude. Nous voilà propres. Encore une dernière montée et nous seront chez Georges, où j’ai pu retrouver la petite Lelette, qui a bien grandi, et qui est toujours aussi mimi. Un peu moins farouche que les fois précédentes, mais reste méfiante tout de même. Souvent, elle m’observe et nos regards se croisent avant qu’elle ne tourne la tête.
On lève le camp. Dadaha (pépé) nous attend dans son village. Il faut se dépêcher si on veut arriver avant la tombée de la nuit ! Le matériel restera chez Georges, car le village Bemena en question (là où il y a l’école) est tout près de chez lui. La distribution du matériel scolaire et de vêtements aura lieu à Bemena lundi. Ceci nous permettra de rassembler tout le monde pour parler de notre projet : reconstruire Bemena, avec son église, ses maisons (cases) et son école (qui n’est aujourd’hui qu’une ruine, et où 65 enfants sont sensés étudier avec 1 seul instituteur pour 4 classes !) A suivre…

Samedi 4 décembreNous avons passé la journée dans un village voisin, où nous étions invités à la cérémonie d’un retournement de mort. Cette fois-ci, je ne me suis pas rendu au cimetière, mais j’ai participé au repas, danse et… séances photos et vidéos.


Préparation du repas. Un zébu a été tué pour l'occasion afin de nourrir tous les invités

Partage du repas


Discours du chef de famille
suivi du partage du Betsabetsa et du Tegue (rhum pur, 90°C)



Prochainement, video...


Près de ce village, il y a une colline sur laquelle Pauline peut avoir du réseau avec son téléphone portable. Comme par pressentiment, nous apprenons la mauvaise nouvelle que sa maman (femme de Dadaha), qui était clouée au lit à Ambilobe depuis 2002 suite à un AVC, venait de faire un malaise. Nous avons donc décidé d’avancer le rassemblement au village qui devait avoir lieu lundi à dimanche (demain) au cas où il arriverait malheur… La plupart des gens étant présents à la cérémonie, ça ne fût pas trop difficile d’annoncer la nouvelle.


Dimanche 5 décembre
C’est le grand jour !
Entre 100 et 150 personnes sont présents pour l’occasion. Le Rassemblement commence à l’école, actuellement un peu éloignée du village Bemena. C’est d’ailleurs un des points que nous avons précisé lors de la réunion. Nous préfèrerions qu’elle soit basée sur le village, ou tout proche de celui-ci.
Je ne vais pas vous indiquer tous les points en détails qui ont été abordés lors de cette réunion pour l’instant mais en voici les gros titres :
J’ai tout d’abord expliqué notre désir à ce que ce village soit reconstruit, dans lequel on y trouverait une école en bon état, avec 2 instituteurs au lieu d’1 seul pour le moment, chargé de 4 classes soit un total de 65 élèves inscrits. Le coût pour faire venir un 2ème instituteur serait de 3000Ar par adulte et par an, soit 6000Ar (2,50€) par famille + 15kg de paddy (riz non pilé). Cette somme est trop importante pour eux, l’école n’est donc pas la priorité. Beaucoup d’enfants ne sont même pas inscrits à l’école, restants plus utiles, selon leur famille, au champ ou à garder les zébus (pour les garçons) et les bébés (pour les filles). Beaucoup d’entre eux (enfants et adultes) ne savent ni lire, ni écrire, ni compter. Pauline a pu remarquer à plusieurs reprises que certains se sont faits volé sur la marchandise au marché par des gens d’autres villages qui profitaient du fait qu’ils ne savaient pas lire le poids sur la balance. Pour les adultes, c’est sûrement trop tard, quoique… mais si nous améliorons tout d’abord les conditions scolaires pour les enfants, nous nous assurons que la nouvelle génération saura lire, écrire et compter.
Conscients de ce problème, mais ceci restant trop onéreux pour eux, je me suis engagé à les aider en payant les 2/3. Il ne resterait à leur charge que 2000Ar (2.80€) par famille + les 15 kg de paddy par an. Je refuse de tout payer, afin de les responsabiliser.
D’après l’instituteur, il serait sûrement possible de trouver un 2ème instituteur, disponible dès janvier, pour le 2ème semestre. C’est le bon moment pour faire un test, pour me prouver que je peux leur faire confiance, en commençant la restauration du village très bientôt ! Dans un premier temps, je leur ai demandé de réparer le toit de l’école. La saison des pluies arrive, il faut faire vite. Le 2ème instituteur ferait classe provisoirement dans l’église, le temps que la nouvelle école soit construite. Les gens applaudissent. Une personne tend un billet de 1000Ar pour montrer l’exemple. Plusieurs personnes accourent afin de payer leur part pour les 6 mois restants. Georges (chef du village) et l’instituteur notent sur leurs cahiers respectifs les personnes qui ont payé. Ca se concrétise ! Les gens m’ont l’air motivés, c’est super. Je pense que le pari est gagné ! Bientôt je l’espère, une nouvelle association devrait voir le jour « Bemena : un village, une école ». J’ai du pain sur la planche, 2011 devrait être chargée !

Réunion avec les parents.
Pauline, ma traductrice.
Distribution du matériel scolaire



Cette petite zaza était même venue en uniforme




Photos des Zazas avec leurs nouvelles fournitures scolaires




Ecole actuelle vue de l'extérieur

L'école actuelle, vue de l'intérieur Vous pouvez voir l'état du toit



Nous quittons l’école pour nous rendre au « village ». Ici, une église et quelques cases. C’est ici que devraient pousser plein de cases et je l’espère, la nouvelle école. Pour l’évènement, j’avais accroché quelques ballons (qui ont eu du mal à résister au soleil, on peut le dire). Nous avons offert un petit rafraichissement (façon de parler vu la température élevée) : sirop à l’eau, une découverte pour la plupart d’entre eux. C’est après ça qu’a eu lieu la distribution de vêtements. Initialement, je comptais les offrir aux familles que je connaissais déjà, mais pour ne pas faire de jaloux, il semblait logique d’en faire profiter toutes les familles présentes et motivées pour la reconstruction du village de Bemena, tous étant en fait de la même famille (plus de 200 personnes). Nous avons donc essayé de faire au mieux, nous avons partagé les vêtements dans des sacs, un sac par famille. Pauline et Paulette ont essayé de prendre en compte les tailles, le nombre de personnes dans la famille, etc… Nous avons ensuite distribué les sacs aux familles, qui chacune leur tour, devait aller se changer pour la photo. Comme il y avait des absents dans certaines familles (surtout des enfants), tous les vêtements n’ont pas pu être pris en photo sur leurs nouveaux propriétaires. Ca m’embête un peu, étant donné que je vous avais promis la photo à tous. Désolé si vous ne reconnaissez pas vos vêtements sur les photos, mais croyez-moi, ça n’était pas facile. Je devais aussi surveiller les batteries pour l’appareil photo, qui devaient tenir jusqu’à la fin du séjour (pas d’électricité, bien sûr^^) Ne soyez pas surpris non plus de voir des hommes porter des vêtements de femmes. Nous avions pourtant mis dans les sacs des vêtements pour eux, mais certains ont préféré l’originalité. Remarquez, bien que surpris, nous avons tout de même bien rit de voir les mecs en débardeur… Le principal, c’est qu’ils soient heureux, non ? Pour les photos, je vous les ferai suivre dès mon retour en France.



Voici la photo de groupe que nous avons prise à la fin de la journée.




Partage du repas.
Bravo aux femmes qui ont préparé le repas pour presque 200 assiettes!





Georges, le chef du village,
appelle les famille une par une pour la distribution des vêtements



Paulette et Pauline, sans qui tout ça ne pourrait pas être possible.
Je les remercie infiniment pour leur aide



Paulette et quelques zazas avec les ballons que j'avais apporté pour l'occasion.
Ils se sont beaucoup amusés avec!




Lundi 6 décembre

Après la longue journée d'hier bien fatigante, alors que je dormais profondément, je suis subitement réveillé en pleine nuit par quelque chose qui me marchait sur le visage: "Mais qu'est-ce que c'est???". J'allume immédiatement ma torche et je découvre mon nouveau compagnon: Mr le Rat!!! qui avait réussi à se faufiler sous la moustiquaire, pourtant bordée sous le matelas! Je n'ai pourtant pas peur de ce genre de bébêtes, mais j'avoue qu'en pleine nuit, quand on s'y attend le moins, ça fait tout de même bizarre^^

Au matin, on m’apprend que la grand-mère nous avait quittés.Pauline a préparé son acheminement, le corps sera transporté par le tracteur qui doit venir nous rechercher demain à Andampy. C’est un jour un peu particulier ici, certains pleurent, d’autres arrivent encore à rire et me demandent de les prendre en photo. Même Dadaha (pépé) s’est prêté au jeu. Bien sûr, il a lui aussi pleuré sa femme, mais il comprend aussi qu’il en est mieux ainsi, qu’il était temps qu’elle ne souffre plus, immobilisée dans son lit à Ambilobe, loin de ses proches.
Des gens arrivent de partout. Les femmes pilent le riz et préparent le repas pour accueillir tout le monde. Les hommes eux, construisent des abris, beaucoup de monde est attendu, c’est la tradition malgache. Dès qu’on apprend la mort de quelqu’un, on vient soutenir la famille dans son deuil. Le corps arrivera demain et sera veillé jusqu’au jour de son enterrement, mercredi ou samedi. Impossible les autres jours, jours « fady ».


Mardi 7 décembre
Dernières séances photos avant notre départ. Pauline reste au village pour les obsèques de sa maman. Ces au-revoir sont un peu particuliers, nous ne nous reverrons sûrement pas avant mon départ pour la France, mardi prochain. Et oui, le compte à rebours est lancé… Dans une semaine je devrais quitter mon île rouge pour vous rejoindre dans le froid ! J’essaie de ne pas y penser et de profiter des derniers jours au soleil.
Et le soleil, il tape dur sur les collines rouges et sur le sable blanc au bord du fleuve que nous traversons à pied pour rejoindre Andampy, d’où le tracteur nous ramènera à Ambilobe.


Quelques zébus au bord du fleuve Mahavava

Un vazaha au bord du fleuve Mahavava

Le tracteur arrive, la remorque est pleine. Beaucoup de monde est venu accompagner le corps de la grand-mère. Parmi eux, Anta et sa famille. Mais elle redescendra avec nous. C’est aussi le cas pour une dizaine de personnes qui ne peuvent pas rester en brousse jusqu’aux obsèques, ayant des obligations en ville. Mais ils auront eu le courage de faire l’aller/retour en tracteur pour accompagner Dadihy (Grand-mère) jusqu’à Andampy, 5h aller, 4h retour.
Nous passerons la nuit à Ambilobe et nous partirons demain matin pour Diego, en taxi brousse.


Mercredi 8 décembre
Il est 5h, le taxi brousse ne devrait pas tarder. Ah… ça y est, il arrive. Premiers clients, nous nous installons confortablement aux meilleures places. Mais ça ne va pas durer. Nous parcourons la ville de fond en comble afin de ramasser les clients. Une fois bondé, nous pouvons enfin prendre la route à la vitesse escargot. Il est 7h, nous n’arriverons qu’à 11h45… Distance : 170km
Ereintés par ce voyage, nous avons pu nous reposer l’après-midi, après avoir dégusté un bon repas préparé par Marie-Ange et Nino.
Le soir, Paulette, Nino et moi avons mangé des brochettes de zébu dans la rue, accompagnées de manioque frit et… de THB, la bière bien sûr !


Jeudi 9 décembre, aujourd’hui
Grasse matinée ! Que ça fait du bien… Il est 9h.
A la vitesse Mora Mora, j’ai lavé mon linge, à la main bien entendu ! C’est dans ces moments là qu’on se dit que la machine, c’est tout de même bien pratique.
Et à l’heure qu’il est, je suis en train d’écrire ces quelques pages…

Bonne lecture et à très bientôt !



Mis à jour le 12 déc 2010 pour ajout de photos

Mise à jour prochaine pour video

ANTSIRANANA (Diego Suarez)

Lundi 29 novembre


Arrivée à Diego.


Me revoici à Diego, ma ville de cœur, avec tous les gens que j’aime où j’ai encore été accueilli avec un bon repas. Que c’est bon les retrouvailles !


Mardi 30 novembre
Grasse matinée !!! Ah… que ça fait du bien !Ensuite, je suis allé rejoindre Anta, que je n’avais pas encore revue, chez le kiné. Il y a mieux comme lieu pour les retrouvailles, mais ce n’est pas facile de trouver du temps pour se voir. Anta est maintenant au lycée à Diego et son emploi du temps est chargé. Quelques progrès au niveau de son bras, d’après le kiné il faut persévérer… alors persévérons !
L’après-midi, j’ai entamé la préparation de mon expédition en brousse. En plus de vos vêtements, je rapporterai du matériel scolaire pour environ 90 élèves, en partie payé par les dons qui m’avaient été transmis (cahiers, stylos, crayons à papiers, tailles crayons, gommes, boîtes de crayons de couleur, ardoises, craies, éponges, ensembles équerres, rapporteurs, règles… pour les plus grands), ainsi que quelques médicaments (Paludoxine (en cas de crise de palu), Aspegic, bétadine…) et produits de base alimentaires (sel, huile, lait concentré, …)
Pour le matériel scolaire, j’arrive à un montant d’environ 100€, pour le reste je ne sais pas encore, car ce n’est pas encore acheté. J’irai à la pharmacie dans la soirée et pour les produits alimentaires, nous les achèteront à Ambilobe.
Je fournirai les factures aux donneurs dès mon retour en France.
Encore merci à vous tous pour votre aide !
Nous avons beaucoup discuté avec Pauline, Paulette et Nino.Ce petit coup de pouce a pour but de booster les familles pour qu’ils construisent un nouveau village, qui regrouperait les familles éparpillées un peu partout dans les alentours, au milieu de nulle part pour certains. Ce village existe déjà en partie, c’est là qu’il y a déjà l’école (enfin… ce qu’il en reste) et l’église. A l’avenir, ceci permettrait peut-être d’y créer un dispensaire par exemple…
Je ferai le point une fois là-bas, afin de vous donner des informations plus justes.


Mercredi 1er décembre
Petite pensée pour vous qui devez avoir froid ! J’ai réalisé que Noël était en proche en voyant des sapins de Noëls sur le marché, en plein soleil. J’oublie vite que c’est l’hiver en France, tellement il fait chaud ici !
Dernier jour de préparation pour l’expédition. Demain matin, vers 2H, le taxi brousse passera nous prendre avec tout notre chargement, qui n’est pas des moindres, direction Ambilobe.
De là-bas, les conditions d’acheminement vers Bemena restent incertaines. Nous avions plusieurs chauffeurs de 404 bâchées, mais ceux-ci ont peur de rester bloqués en milieu de parcours. La saison des pluies commence et ils ont peur de l’état de la piste… Nous attendons actuellement la réponse d’un chauffeur de tracteur avec remorque. A suivre…


Mis à jour le 12 déc 2010 pour ajout de photos

Ste Marie : Orphelinat « Zazakely»


Mercredi 24 novembre
Départ pour l’île de Ste Marie, vue paradisiaque depuis le ciel, à bord de l’ATR, petit avion à hélices d’Air Madagascar. A mon arrivée, on m’a tout de suite indiqué le chemin pour l’île aux nattes. Pour se rendre sur ce petit îlot, tout proche de l’île de Sainte Marie, il faut emprunter une pirogue, faire le tour de l’îlot jusqu’à trouver l’hôtel de son choix. Je m’apprêtais à passer une nuit ou deux dans un bungalow de Maeva Paradis, avant de me rendre à mon but précis : l’orphelinat « Zazakely » (qui veut dire « petits enfants » ), créé et tenu par Michelle, dite Marraine, et qui était passée à la télé quelques jours avant mon départ, lors d’un reportage sur l’orphelinat. Dès que je me serai procuré la vidéo, je la mettrai sur le blog afin que vous puissiez voir ce reportage. Dès mon arrivée à mon hôtel, j’ai commencé à me renseigner au sujet de Marraine, pour savoir comment se rendre à l’orphelinat. Le hasard fait bien les choses, le barman du bar étant un ancien « zaza » de l’orphelinat, connaissait très bien Marraine et l’a immédiatement appelée. Ça tombait bien, Marraine était justement en ville à Ambodifototra, dite capitale de Ste Marie. Finalement, je remonte dans la pirogue et prends un taxi brousse afin de rejoindre Marraine en ville et monter avec elle jusqu’à l’orphelinat où j’ai été accueilli par les 28 zazas (enfants) qui sont vraiment adorables. Certains m’ont adopté rapidement, d’autres ont mis un peu plus de temps, mais ce qui est sûr c’est que les au-revoir dimanche soir ont été difficiles, pour moi, comme pour les zazas ! Je ne devais normalement rester à l’orphelinat que 2 nuits, mais j’ai repoussé mon départ plusieurs fois, tout d’abord pour pouvoir assister une cérémonie de retournement d’un mort à laquelle j’étais convié le samedi, puis pour pouvoir profiter des zazas plus longtemps, jusqu’au dernier moment !
C’est tout de même incroyable… Moi qui pensais galérer pour trouver et me rendre à l’orphelinat, tout s’est déroulé très facilement, comme si quelqu’un avançait devant moi et m’ouvrait toutes les portes avant mon passage pour me guider jusqu’à là-bas.
Depuis longtemps, j’ai un projet qui me tient à cœur qui est de passer quelques mois à Madagascar afin d’y aider des enfants. J’avais déjà effectué des recherches sur mes droits au niveau de mon entreprise afin d’obtenir un congé de solidarité. Rien ne s’y opposait, mais ce qui coinçait, c’est qu’il fallait que je trouve moi-même un établissement, reprit dans le registre des associations de la loi 1901, et qui recherche des volontaires. J’avais réussi à me procurer une liste, mais rien n’était classé par pays et elle n’était pas à jour. C’était comme qui dirait, chercher une aiguille dans une botte de foin. Hors, il se trouve que « zazakely » est tout ce que je recherchais ! En plus, Marraine serait très contente d’avoir quelqu’un pour s’occuper des zazas. Je pourrais leur apporter un soutien scolaire après l’école car le niveau est très bas et il y a beaucoup d’absentéisme chez les instituteurs, leur faire faire des activités culturelles et sportives…
Dès mon retour en France, j’active les démarches pour que ce projet se réalise, j’espère en 2011 ! Et oui… il y aura un Mada 5 !!!^^

Jeudi 25 novembre:
Journée découverte. J’ai tout d’abord profité du calme et de la beauté des lieux pour me reposer. Quelques-uns des zazas sont revenus de l’école car leur instituteur n’était pas là… Comme je vous le disais, l’absentéisme chez les instituteurs est vraiment monnaie courante dans les écoles publiques malgaches. Mais bon, cela m’a permis de faire connaissance avec les zazas chanceux. N’ayant école que le matin (de 8h à 13h), tous les après-midi (ou presque), c’est baignade ! Rien de mieux pour amadouer les plus timides. Le soir même, j’étais leur nouvel ami !


Mon bungalow, pas mal la vue non?


La vue depuis mon bungalow


Vendredi 26 novembre
Tôt le matin, je suis parti avec les zazas, direction l’école ! (Les plus grands seulement, car les petits restent à l’école maternelle qui se trouve dans l’orphelinat. D’ailleurs, d’autres zazakely les rejoignent). Arrivé à l’école, il manquait encore un instituteur, soit disant parti chercher sa paye en ville… Plutôt que d’assister aux cours des autres classes, j’ai proposé d’essayer de remplacer l’instituteur absent. Beaucoup d’enfants étaient déjà rentré chez eux, mais 12 d’entres eux restaient présents à l’appel. Nous avons tout d’abord commencé les cours sous un manguier car personne ne pouvait nous ouvrir la salle de classe. Puis nous avons fini par avoir une salle. Les zazas se sont alors mis à chanter la chanson que tous les élèves chantent à leur instituteur pour lui souhaiter la bienvenue et lui demander comment ça va : « Bonjour Monsieur, comment ça va ? » « bien merci » Trop mignon ! Bon j’avoue que j’ai eu du mal à maintenir l’ordre dans la salle de classe, et ce n’était pas facile de trouver des sujets, ne connaissant pas leur niveau scolaire… On va dire que c’était de l’apprentissage. En tous cas, les zazas étaient content d’avoir eu un prof vazaha d’un jour^^


Zazas devant l'entrée de l'orphelinat au retour de l'école


Après-midi, baignade avec les zazas ! (et oui, encore, c’est dur…^^)

Et le soir, séance photos ! Et avant le dodo, c’était le visionnage sur le PC, sous les yeux émerveillés des zazas.


Photo souvenir avec Marraine, les zazas et les cuisinières.


Samedi 27 novembre
Comme je vous le disais plus haut, j’ai été convié à une cérémonie de retournement de mort, ce qui est un honneur pour un vazaha.
Cette cérémonie a lieu environ 3 ans après le décès de la personne. Ceci ne peut pas être fait n’importe quand, il faut respecter les jours « fady », qui interdisent de pénétrer dans un cimetière certains jours. On y déterre le cercueil et on y récupère tous les ossements que l’on rassemble dans une nouvelle « maison » plus petite. On chante, on boit rhum et du « betsabetsa » (boisson alcoolisée amère à base de canne à sucre) dans des feuilles de bananiers. Puis on fait des offrandes (vêtements, linges, brosse à dent, colgate, savon…) et on n’oublie surtout pas de faire gouter les boissons au défunt en versant quelques gouttes à terre, le mort étant toujours considéré comme quelqu’un de vivant dans la tradition malgache. Bien sûr, quelques larmes coulent, d’autant plus qu’il s’agissait d’un jeune homme de 23 ans, mais on les cache vite pour laisser place à la fête, ce jour étant aussi l’occasion pour les plus jeunes de se faire connaître auprès des ancêtres. La cérémonie finie, tous les invités forment un cortège afin de rejoindre le village pour y partager un repas et boissons dans des feuilles de bananiers, au son des tamtam et chants. Après manger, place à la danse sur des chants folkloriques malgaches, destinés pour ce genre d’occasion.
Plus tard, j’ai rejoint zazkely où les enfants m’attendaient avec impatience pour aller se baigner.

Dimanche 28 novembre

Dernier jour à l’orphelinat. Le matin, nous sommes tous partis à la messe dans la petite église-paillotte du coin. Les chants animent la messe, on y sent un goût de fête, mais surtout une croyance hors du commun ! Chacun est libre de réciter des prières, ou de chanter… enfants, comme adultes.
J’ai profité des derniers instants avec les zazas, avant de leur dire au-revoir avant le dodo. Le lendemain matin, je partirai vers 4h en taxi brousse… A bientôt les zazas !

Marraine et Angela, une petite zaza de l'orphelinat


Mis à jour le 12 déc 2010 pour ajout des photos