3 octobre 2008
Voici un petit résumé de la 1ère partie de mon voyage à Madagascar. Je vis actuellement la plus belle aventure de ma vie. Et ça ne fait que commencer! La 1ère chose que l'on remarque à Mada, c'est que tout est lent!!! Ici, on prend le temps pour tout. Il ne faut pas moins de 5 minutes pour se faire servir un expresso ;) Bienvenue au pays du « Mora Mora » ! Ici, les regards sont tous braqués vers nous! "vazaha!!" (étranger) Mais c'est toujours avec sourire qu'on nous observe. Les gens ici sont très gentils et les demoiselles très charmantes ;-) A notre arrivée à Tana, Maguy et Dali nous attendaient à l’aéroport. (nous sommes hébergés chez Maguy, la tante d’un ami.). Dépaysement total sur le trajet en voiture. Des poulets traversent les rues, des zébus et beaucoup de monde partout! Tout au long de la route, des petits marchands vendent riz, œufs, eau, savon, etc. et la viande est posée à même les étalages, exposée au soleil et à la poussière.
A la maison, Soa nous attendait. C’est une jeune fille que Maguy héberge chez elle depuis 2-3 semaines. Elle en parait 10-12 ans, mais elle a 15-16 ans. Elle vient d’un petit village en brousse ; La malnutrition a bloqué la croissance. Elle est chez Maguy pour apprendre à vivre : faire la cuisine, le ménage, manger à table (ça parait bête, mais c’est pas évident pour quelqu’un qui vient de la brousse et qui n’a pas grand-chose à manger). Sa famille voulait la marier à un homme, mais fort heureusement, le nouveau président a écrit une loi pour empêcher les mariages avant 18 ans. Soa ne parle pas français. Maguy lui apprend quelques mots de français. Elle était très timide (et impressionnée) le 1er jour, mais dès le 2ème jour, elle nous a servi le petit déjeuner avec un petit sourire et un « Bonjour ». J’espère qu’on arrivera à communiquer un peu plus à notre retour à Tana, mais avant, nous sommes mardi et nous partons pour Diego .
Soa et Maguy
Les rizières près de chez Maguy
ou Tana
Des étudiants. Regardez au loin… Comme à Hollywood !(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)
Le marché de Tana. 
Je ne sais plus le nom de ces jolis arbres mauves.Certes, ils sont beaux, mais ils pleurent comme s'il pleuvait.
Assez désagréable quand on marche dessous...
Et il y en a partout! :-)
A bord d'un taxi (4L), celui-là me faisait bien rire! ^^LE TAXI BROUSSE !
Un taxi brousse en chargement...
Notre taxi brousse en cours de chargement…A gauche, Fred avec son chapeau. Vous ne trouvez pas qu’il ressemble à Indiana Jones ? ^^
Et c’est parti pour 30h de voyage dans un mini bus, chargé à n'en plus pouvoir. Des péripéties tout au long du voyage. Départ d'Antananarivo vers 16h30 avec 2h30 de retard... Les malgaches ne sont pas pressés donc on attend que toutes les places soient prises avant de partir... Et puis il y a le chargement sur le toit (1m de hauteur, voire plus!)
Notre conducteur était bien content de me trouveavec ma lampe de poche à dynamo! "Vas-y Vazaha, éclaire!"
Vers 2h du mat : Un autre taxi brousse est dans le fossé. On s’arrête. Tout le monde a aidé à relever le véhicule. En moins de 5 min, le taxi est de nouveau sur ses 4 roues. Petite vérification (furtive) et c’est reparti !
Vers 4h : On fait le plein de Gazole. Dernière station avant... ?
Puis on tente de réparer notre roue (à chambre à air). Mais il en a fallu du temps ! C’était très long à cause d'un compresseur défectueux. Pas étonnant étant donné les branchements ! Pas de dominos, juste un tressage de fils ;)
Le plus impressionnant fut de voir plein de gens dormir à même le sol, près des ordures. En fait, notre ami malgache Fanou nous explique que tous ces gens sont arrivés par taxi brousse. Mais comme il est trop tard pour trouver un endroit où dormir, ils dorment par terre pour attendre le matin. Dur, dur….
Après 1h30 environ : La roue fut enfin réparée et on peut repartir.
Vers 7h : La route se transforme en piste. La poussière rouge rentre dans le taxi brousse. C’est dur de respirer. On s’arrête près d’un point d’eau où les malgaches se lavent. « Allez Vazaha, à l’eau » ;) toujours adepte des nouvelles expériences, je suis allé me laver les pieds dans l’eau (rouge) ; Je n’ai pas lavé mon visage, les bactéries pourraient être méchantes pour Vazaha. On repart… puis on s’arrête de nouveau dans un petit village « port berger » pour le petit déjeuner. Nous en avons profité pour visiter le marché et j’ai acheté des mangues. Hmmmm... Là encore, les regards étaient tournés vers les Vazaha !!!
Longue et pénible route avec escale à Ambanja et Ambilobe pour manger et laisser des passagers (il faut alors monter sur le toit du taxi brousse pour récupérer les affaires. Et comme on a des places de libre… Il faut maintenant trouver des gens qui veulent aller à Diego. Rendement ;) heureusement, on en trouve rapidement. Une fois les sacs et bicyclette chargés, on repart…
Tout au long de la route, nous avons été arrêtés par des « haltes gendarmerie ». Avec grand étonnement, les gendarment n’ont jamais contrôlé les papiers ni le bus. Les chauffeurs leur donnait la gazette du jour ; nous avons appris plus tard qu’un billet était glissé dans les journaux afin d’éviter les contrôles du véhicule et de surcharge à cause des bagages sur le toit ! par contre, en arrivant à Diego (enfin !), un dernier barrage ; mais comme les chauffeurs n’avaient plus de « journaux », le gendarme nous a demandé de nous garer sur le côté. Heureusement, après négociation, nous sommes repartis après quelques minutes. (je présume qu’un billet a dû être glissé dans la poche du gendarme ;)
A notre arrivée à Diego (vers 22h15), Jojo et Noro sont venus nous chercher en voiture. Chez eux, notre repas nous attendait. Servis comme des rois ! Après manger, douche obligatoire (la poussière rouge ça laisse des traces ! ;) , montage de la moustiquaire et…. zzzzzzZZZZZzzzzzz On avait bien besoin !
Moi, Noro, Stella et Fredou Diego Suarez
Place Joffre
Vue sur l'océan de la place Joffre
Le marchéAu marché, on y trouve de tout...Vous n'auriez pas besoin d'un boulon?
Bien sûr, tout ceci n’est que résumé. Il y aurait tant de choses à raconter !
Ce soir, c’est la fête. Nino nous emmène en boite, ça va être chaud ;)
Sur ce, je vous laisse et à bientôt pour Mada Adventure Episode 2 !
Message n°2:
6 octobre 2008
Salut! Voici quelques news de Mada où je vis des moments forts et inoubliables. Je vous disais dans mon 1er message que tout n'était qu'imprévu ici. Je vous le confirme. Et ça continue!!! Nopus sommes toujours à Diego, logés chez des gens charmants (Jojo et Noro). On a aussi des amis malgaches avec qui on passe beaucoup de temps! (Nino et Arnaud). Vendredi soir, avant de partir en weekend avec Jojo et Noro sur la presque île d'Ambato le lendemain à l'aube, nous sommes sortis en boîte. Les demoiselles malgaches sont chaudes bouillantes!!! IMPRESSIONNANT!!! A peine rentré dans la boîte, les filles ont commencé à me ploter (même les parties inférieures^^). Bien entendu, la boîte est remplie de Vazaha, cherchant à se réchauffer pour la nuit. Personnellement, c'est pas vraiment mon truc. Ces filles ne recherchent que notre argent, rien de plus. Rien d'excitant (enfin, pour moi). Ce que je trouve dommage c'est qu'on ne puisse pas aller en boîte uniquement pour s'amuser et plus si affinités. Les filles nous sautent immédiatement dessus, se disputent "Non, c'était moi la première!". Si on les écoutait, on se ruinerait à leur payer des boissons ou autre. (elles boivent à l'œil grâce aux Vazaha). Quoiqu'il en soit, ça mérite d'être vécu au moins une fois dans sa vie! Ce soir là, la THB (Bière locale) a coulé à flots. Ça s'est d'ailleurs ressenti pour Fred et moi quand nous avons pris la route en 4x4 pour la presque île d'Ambato avec Jojo et Noro à 4h du mat. Chaque secousse nous faisait regretter d'avoir fini notre dernier verre. Une fois arrivés vers midi, nous sommes allés nous promener dans les alentours. Mer bleue, cocotiers et sable chaud... Et en fond, les massifs montagneux. Le paradis... Et là, surprise!!! Nous voilà assis dans une pirogue. Nous avons pagayé vers la petite île de Nosy Faly pour aller rencontrer des pécheurs et y acheter du poisson frais. On en a profité pour se promener dans le petit village où les enfants nous faisaient des grands sourires. "Vazaha!!!!" suivi d'un rire aux éclats! C'était trop mignon. J'ai pris une photo d'un groupe de petites filles et aussi quelques vidéos. Elles nous ont fait une petite chorégraphie. Vous les auriez vues quand je leur ai montré la vidéo sur mon appareil photo... Elles étaient très attentionnées et riaient aux éclats. C'était vraiment un moment chargé d'émotion, pour elles et pour nous! Et avant de partir, elles ont eu le droit à un bisou des Vazaha! Elles en criaient de joie ;-)
AmbatoSur la pirogue:Moaza en 1er plan, puis Fred, Moi, Noro et le piroguier.
Jojo est derrière, il prend la photo.
Des enfants de l'île, nos petites danseuses inopinées sont dans le lot.Voici la petite chorégraphie en vidéo:
Nous sommes repartis vers la presqu'ile, et Moaza nous a préparé le poisson dans son petit restaurant. Hummm... On s'est régalés.
Dans un cadre magnifique !En fin après-midi, Jojo et Noro sont repassés nous chercher (ils ont une petite maison dans le village, là où nous aurions dû dormir normalement). Quelques instants plus tard, nous nous sommes arrêtés. Il y avait un club d'enfants. En fait, Jojo et Noro sont très croyants et font tout pour aider les gens du village. C'est Noro qui a créé ce club, et l'a mis sous la responsabilité d'un monsieur qui avait perdu tout espoir de vivre. Maintenant il est heureux et il revit. Une fois descendus de la voiture, les enfants se sont rassemblés en formant une ronde et se sont mis à chanter pour nous souhaiter la bienvenue. Le monsieur a insisté pour que je me mette au milieu de la ronde (voir vidéo). Une fois la chanson finie, ils ont prié pour nous. Ensuite, j'ai fait la distribution de quelques stylos et savonnettes que j'avais avec moi. Chaque enfant m'a remercié en souhaitant que Dieu me bénisse. Un moment très émouvant.
Demain matin, je pars vers 1h30 - 2h du matin avec Nino pour Ambilobe, lieu de départ pour la plus grande expédition de ma vie: 1 journée de marche pour passer 2j dans un petit village malgache. Nino a de la famille là-bas. Au programme, pêche dans la tradition malgache et vivre encore plein de nouveaux moment inoubliables... La suite dans quelques jours... A bientôt. Veloma!
PS: Fred reste à Diego. Il ira à la recherche de fossiles dans la montagne des français.
Message n°3:
14 octobre 2008
Bonjour à tous! Voici un bref message pour vous narrer la suite de mes aventures. Comme je vous le disais, je me suis donc rendu dans un petit village à environ 45 km de marche. Certainement la plus belle aventure de ma vie ! (mais aussi la plus difficile) Mardi, 1h45 du matin: Départ pour Ambilobe en taxi brousse. J'en profite pour finir ma petite nuit comme je le peux. La journée va être longue, très longue... Vers 6h, arrivée à Ambilobe. Nous prenons le petit déj’ local en bord de route. Autant dire que j'étais le seul Vazaha, ce qui étonnait tous les malgaches. Comme le taxi brousse est arrivé avec beaucoup de retard, Nino a jugé plus sage de ne pas prendre la route (enfin... la marche) tout de suite, car il fait très très chaud dès 7h. Mieux vaut marcher de nuit. Nous sommes donc allés rendre visite à de la famille à Ambilobe...
Et c'est de là que le hasard a bien fait les choses. Il s'avère qu'une de ses petites cousines, Anta, s'est cassé le coude gauche il y a 1 mois. Ses parents n'ayant pas assez d'argent, ils ne l'ont pas emmené à l'hôpital. Ils se sont contentés de l'emmener voir un "rebouteux", méthode très fréquente dans les villages, mais pas efficace. Sans réfléchir, j'ai immédiatement décidé de l'emmener à l'hôpital afin de lui faire des radios. Son coude s'est bien ressoudé, mais pas comme il le fallait. Du coup elle ne peut pas utiliser son bras, seule une opération pourra arranger ça. J'ai donc rassuré ses parents en leur disant que je ne laisserai pas leur fille comme ça, que je paierai l'opération. J'ai lu une émotion dans les yeux de la petite fille et de ses parents, c'était très émouvant. Cette petite est vraiment mignonne, gentille et attachante. L'opération est un budget puisque qu'elle coute environ 700000 Ariary (soit env. 300€) mais je ne peux pas la laisser comme ça. C'est si simple chez nous de se faire soigner. Ici c'est différent. Autre moment très dur, à l'hôpital, une famille attendait avec un enfant dans les bras. Tous pleuraient et priaient. A voir l'enfant, je me suis même demandé s'il n'allait pas mourir dans les bras de sa mère, devant nous. Il avait l'air mal en point. Quand ce fut notre tour, j'ai demandé au médecin si son cas était grave, et par soulagement, il nous dit que tout allait s'arranger. L'enfant venait de tomber d'un manguier, très fréquent ici à cette époque. Après quelques jours de repos, tout rentrerait dans l'ordre, espérons-le...
Nino, Marie-Ange (sa copine), Badis et Anta
Anta et son petit cousin Badis
Nino pile des feuilles de manioc pour la préparation de notre repas.
Elle s’est fait toute belle pour aller à l’hôpital, ses parents aussi.
Selon la tradition, on nous a servi le repas (riz et manioc), puis nous allons dormir. Courte nuit avant de repartir à l'aube.
Marche nocturne en montagne
(nous avons dormi dans la case d’à côté)
Après avoir marché de longues heures, il faut encore traverser le fleuve.
Mais nous arriverons bientôt à destination.
Le village
Le pépé de Nino, 86 ans et en pleine forme:Un homme attachant, émouvant et drôle.
La cuisine
Guitare "faite maison"
Pêche au filetAdmirez le paysage...
Dernière photo avant de partir…Tout le monde est triste. Mais je reviendrai !
Sauf nous…
Les enfants avaient peur de moi, il m’a fallu un moment pour les photographier.Mais c'est dans la boîte!
De retour à Ambilobe, nous avons retrouvé Anta et sa famille. Ils ont insisté pour qu'on reste dormir le soir. ET ils tenaient à me faire un bon repas. Salade de tomates, steak frites (de zébu bien sûr), de bonnes mangues et... 1 baguette!!! Je me suis régalé, même si j'étais un peu gêné car pendant que je mangeais mon repas français, les autres mangeaient autre chose. J'ai insisté pour partager, mais je les aurais vexés. J'ai donc juste partagé un peu avec les enfants.
La petite famille: Anta avec son papa, sa maman,son frère Pascal et Badis son petit cousin
Pascal, Anta et Soa (cousine)improvisent une danse ^^
C'est décidé, nous emmènerons Anta demain matin avec nous à Diego. Nous pourrons l'emmener voir un médecin pour se renseigner pour l'opération. Impossible d'être fait à Diégo, il faudra emmener l'enfant à Tana (Antananarivo). Au niveau de l'organisation, j'ai pris contact avec Christian de l'association "Coup de Pouce". IL va voir ce qu'il peut faire.
Dommage, à mon retour à Diego... J'étais malade.
Intoxication alimentaire. Mais après le bon traitement que le médecin m'a donné, le lendemain c'était fini.
Hier, lundi, nous sommes partis en petit bateau pour la mer d'émeraude. Le Paradis.
Nous avons emmené Anta, Nino et Marie-Ange avec nous.
Le temps au matin était maussade. La journée commençait mal. Nous prenons la mer. Le bateau tanguait, les vagues nous trempaient, le vent soufflait et nous tremblions de froid. Par chance, une fois arrivés là-bas après 1h40 de traversée, le soleil a fini par remplacer progressivement les nuages. Un paradis sur terre. L'eau est plus bleue qu'on pourrait l'imaginer. Au menu, poisson et riz coco. Un délice!
Nous profitons de nos dernières journées dans la région de Diego. Jeudi à 3h, on lève le camp direction Ambato, on y repassera une nuit chez Christian (coup de pouce). On parlera du cas de la petite Anta. Et samedi nous prendrons la mer pour Nosy Be où nous resterons le weekend avant de prendre la mer vers Majunga pour rejoindre Tana, terminus du voyage...
A bientôt pour la suite de mes aventures!
Pense bien à vous tous.
Message n°4 et fin:
28 octobre 2008
Me voilà de retour en France…
Mais voici pour vous, la suite et fin de mon aventure. Dans l’épisode précédent je vous racontais que Le Président de la République de Madagascar était chez Jojo. Nous avons appris plus tard que quand celui-ci est sur Diego, Jojo n’est autre que son chauffeur. Le lendemain, le Président une fois parti, ce fût au tour de la Présidente de région « Antsiranana – Diego » de venir rendre visite à notre pauvre Jojo, malade.
Petite soirée bien sympa chez Nino, avec sa famille. Brochettes, achards de mangue, patates douces frites, bière (THB=Bière locale), vin malgache (pas terrible…) et rhum.
La Montagne d'Ambre
à Joffreville
Nous en avons finalement vus quelques-uns, mais trop loin pour les prendre en photo correctement. Mais suffisamment pour voir leur agilité à sauter de branches en branches. Notre guide était très intéressant. Après quelques recherches dans les feuilles mortes et aiguilles de pin, nous avons pu voir le plus petit caméléon du monde (1,5 cm). Autant vous dire que ce n’est pas facile à trouver, ils sont de la même couleur que les feuilles). Nous avons aussi vu un caméléon de taille normale cette fois, marron car il se trouvait sur un tronc d’arbre. Retour au bureau des guides, à temps car il commence à pleuvoir (très fréquent à la montagne d’Ambre, à en voir la végétation).
Une cascade
Un maki (lémurien)
La plus petite espèce de caméléon du monde (env 1,5 cm)
Un serpent
(Notez qu'aucun serpent n'est venimeux à Madagascar,
sinon je n'aurais sûrement pas pris la photo ^^)
Un petit oiseau aux couleurs bien sympathiques
De retour à Diego, nous sommes bien décidés à profiter de notre dernière soirée à Diego. Demain, nous partons de bon matin (vers 2h) pour Ambato. Nous retournons voir Christian au dispensaire « Coup de Pouce ». Le taxi brousse nous a laissé comme prévu au croisement de l’Hermitage, où nous devions attendre un autre taxi brousse se rendant à Ambato. Il est environ 7h du mat et on nous dit « vous devrez attendre ici, le premier taxi brousse devrait arriver vers midi ». SUPER !!! :-( Avant toute chose, nous avons prit une petite collation. Pour moi, des pates Apollo (vous savez, les soupes de pates qui cuisent en quelques secondes…). Il ne reste plus qu’à attendre… Soudain, un fourgon ! Je fonce, arrête le véhicule et explique aux 2 hommes que nous souhaitions nous rendre à Ambato. Ils nous disent qu’ils se rendaient à 7-8 km. Que si on le souhaitait, on pouvait les accompagner jusqu’à là-bas. Ce serait déjà un bon début. Nous voilà dans le camion, avec nos gros sacs (et pour Fred, une valise supplémentaire de 25kgs de fossiles). Pendant un moment, je me suis vraiment cru dans l’aventure de « Pékin express » ou devrais-je plutôt dire « Mada Express » ^^. Arrivés à leur destination, les 2 hommes nous disent d’attendre un autre véhicule ou bien de continuer à pied. (Hors de question pour Fred, trop chargé). Après quelques minutes de réflexion, nous leur avons demandé s’ils pouvaient tout de même nous emmener à destination si on les payait. Nous revoilà partis à bord du fourgon. Il a fallu demander à plein de gens pour retrouver le dispensaire. Après quelques demi-tours, nous arrivons à destination, avec tout de même 3-4h d’avance par rapport au taxi brousse. Ce qui nous laisse le temps en arrivant, après les retrouvailles, d’aller se baigner sur la petite plage privée. L’eau était froide. Non, j’plaisante… C’est ce que j’ai fait croire à Fred avant qu’il ne trempe ses pieds. Ça laissait l’impression de rentrer dans son bain. L’eau était vraiment chaude. Plus de 30°C c’est sûr ! Humm… Qu’on est bien…
De toute façon, chez Christian, c’est le paradis !
Bienvenue à Ambato
au dispensaire Coup de Pouce
Gratiane et sa filleule Agathe
(petite fille qui a été sauvée au dispensaire)
La vue de la terrasse
Maison en bois autonome surplombant l’Océan. Pour l’électricité, c’est le panneau solaire qui travaille et le groupe électrogène en supp. Pour l’eau (potable !!!), c’est le puits. Le lendemain matin, j’emmène Fred faire une promenade à cheval. Tout se passait bien au début, mais au retour, il a pris peur et refusa de rentrer à cheval. « J’suis pas dans la merde maintenant avec 2 chevaux à ramener. Je l’accroche donc à un arbre (Fanou, son cheval. Pas Fred ;) ). Et je suis rentré au triple galop. Thiphaine hennissait de tout son possible, tellement il était triste de laisser son pote Fanou, accroché à l’arbre. C’est en moto cross que je suis retourné chercher Fred, derrière Romain (le fils de Christian). Autant à cheval je suis à l’aise, qu’en moto… je suis crispé ! Surtout quand il faisait monter les chevaux. J’ai dû faire des trous à son Tee-Shirt tellement je m’accrochais à lui. Il me disait de me détendre, mais impossible. La moto, ce n’est pas pour moi ! Fred lui qui a peur de tout habituellement (sauf des filles ^^, le soir Fred se métamorphose, il a 2 personnalités. Dès qu’il voit une fille qui lui plaît, il fonce. Pas si simple pour moi…) . Bref, à part les filles, il a peur de tout. Il s’inquiète d’un rien. « Mais pourquoi il n’y a pas de ceinture dans cette voiture ? » « Fred… C’est une 4L ! Et puis t’es pas en France ici ! » ou encore du genre : « Ils sont fâchés avec les clignotants ici ! » No comment ! Mais là, grande surprise : Il a adoré la moto. Il n’a pas eu peur… étrange ?!?
Départ de notre balade humanitaire à cheval.
Nous partons dans un village pour y distribuer des stylos et savonnettes dans une école.
Arrivée au village.
Il faut savoir que les gens ne sont pas habitués à voir des chevaux à Mada.
Et en plus, c'est des nouveaux Vazahas!
Distribution des stylos et savonnettes. Nous avons même eu le droit à une petite chanson!!!
De retour au dispensaire, petite baignade avec les chevaux...
Nous y passerons 2 nuits. Nous avons trouvé un petit hôtel, certes pas très cher pour Nosy Be, mais rudimentaire. Remarquez, la publicité n’est pas mensongère. L’hôtel s’appelle « Chez Ali, Authentique Hôtel ». Il s’agissait de petits Bungalows (1 chacun) avec une petite salle de bain avec une douche (froide bien sûr, mais j’ai l’habitude maintenant. Je n’ai pas pris une douche chaude depuis bientôt 1 mois), 1 lavabo et 1 WC avec chasse d’eau manuelle (il faut remplir un sceau d’eau et le verser dans la cuvette. On voit souvent ça à Madagascar). Mais le cauchemar fût les moustiques. Ils volaient par dizaines dans les Bungalows. (En effet, comme aération des Bungalows, il y avait du grillage au dessus de la porte et de la fenêtre. Portes ouvertes pour les insectes. Même en mettant la moustiquaire le plus rapidement possible, certains moustiques ont décidé de passer la nuit avec moi, et se sont invités dans la moustiquaire). Après une petite baignade pour moi (repos pour Fred qui est malade), nous partons à Hellville, au Number One Discothèque. Ce soir, Firmin chantera ! (Firmin est un chanteur très populaire à Madagascar. Toutes les filles chantent ses chansons partout, même dans les petits villages de brousse. Il est sorti de la Star Ac’ malgache : « Pazzapa »). Après une soirée très festive, nous repartons à Ambatoloaka, dans notre cher Bungalow, où j’entame ma super nuit avec les moustiques…
Le lendemain nous devrons nous rendre à Air Madagascar pour acheter nos billets d’avion pour retourner à Tana (Antananarivo). En effet, nous devions normalement prendre le bateau jusqu’à Majunga puis continuer notre chemin en taxi brousse. Seulement le bateau est actuellement immobilisé pour enquête. (Un marin serait mort à bord). Petite anecdote marrante, Fred a demandé à ce qu’on ait le vol «Boeing », il ne veut pas voyager avec les avions à hélices… (quand je vous disais qu’il avait peur de tout… mais il aime la moto !). Après une petite visite furtive de la ville, nous allons manger au restaurant « Bord de mer », resto avec une vue imprenable sur l’océan.
Et là… Grande surprise ! Firmin est là !!! Une petite photo, un peu de Bla-Bla et un autographe sur son CD que nous lui avons acheté. J’envoie tout de suite un SMS à Anta, elle est fan.
Par hasard encore, nous le reverrons le lendemain, avant de décoller vers Tana. La fin de l’aventure se fait sentir…
Demain, la journée sera longue. J’ai RDV avec le Dr que l’on m’a conseillé pour Anta.
Une grande histoire
C’est là qu’on voit que c’est différent de chez nous.
Après avoir ausculté le coude de la petite, le médecin nous prescrit une radio. Jusque là, tout va bien. On paye, on attend son tour et on fait faire la radio. On retourne voir le médecin qui fait son diagnostique. Et c’est là que ça se complique. Elle nous prescrit tout un tas d’examens (analyses sanguines, électrocardiogramme, radio des poumons, …) et une liste énorme de fournitures à acheter pour l’opération. En fait, à l’hôpital, l’acte chirurgical est gratuit. Ce qu’on paye, c’est les fournitures, médicaments, les radios, les analyses, etc. C’est à nous de se débrouiller pour acheter les broches, produits, fils, etc. Donc il faut parcourir tous les couloirs de l’hôpital pour trouver l’endroit où payer chaque chose, puis trouver l’endroit où faire l’examen en question. Ca aurait été si simple si on pouvait tout payer en même temps. Ou au moins si les caisses correspondantes étaient près de la salle d’examen. Pour l’électrocardiogramme, nous avons dû nous faire aider d’un médecin pour trouver l’endroit où payer. C’était complètement derrière l’hôpital, à l’opposé de l’endroit où l’examen sera effectué. Pour les fournitures, ça aurait pu être simple si la pharmacie de l’hôpital avait tout. Nous avons dû faire 7 pharmacies pour tenter de trouver les broches. C’est à cette 7ème pharmacie qu’on nous dit qu’on ne trouvera pas de broche en pharmacie… J’ai eu l’idée de me rendre dans un autre hôpital pour me renseigner. On nous a donné les coordonnées d’une entreprise spécialisée dans les broches et autres fournitures orthopédiques…
Vendredi 24 octobre vers 14H, ce fût les déchirements. Notre avion décolle à 16h40. Nous devons partir. Un dernier bisou à Anta, pour lui donner du courage. Dimanche, elle rentrera à l’hôpital pour se faire opérer lundi. J’aurais tant aimé être à ses côtés… Mais il me faut rentrer.
Pour information, l’opération s’est bien déroulée. Anta va bien. Un peu dans le gaz à cause de l’anesthésie, mais les médecins disent qu’elle pourra sortir demain ou après-demain. Le bilan de l’opération est positif.
Anta, 13 ans
à l’avenir, j’espère devenir son parrain…
A suivre, je vous donnerai de ses nouvelles prochainement.
