Bonjour à tous

Bienvenue sur mon Travelblog!
C'est ici que vous pourrez suivre toutes mes aventures.

Petit rappel: Comme tous les blogs, les messages sont dans l'ordre descendant, c'est à dire que c'est les plus récents qui sont sur le dessus. Si vous souhaitez lire l'aventure depuis le début, vous devrez lire à l'envers... Vous pourrez aussi retrouver les premiers voyages dans la rubrique "Mes voyages" (dans la colonne de droite)

Désormais, vous pouvez retrouver un lien pour chaque voyage dans la colonne de droite.

N'hésitez pas à me contacter, ça me fera plaisir ^^
Bonne lecture!

Fabrice alias Faboon

Pratique: Inscrivez-vous pour être informé en temps réel

Pour recevoir un mail chaque fois qu'un nouveau message est posté

=> inscrivez-vous!

Pour cela, entrez votre adresse email ci-dessous:

vendredi 17 décembre 2010

De retour en France: Choc thermique!

Mercredi 15 décembre

Et voilà… Il est 11h. Mon avion se pose sur le sol glacé de l’aéroport de CDG. J’appréhende la sortie, environ 40°C de différence entre Diego et ici : choc thermique ! ^^

L’heure est maintenant pour moi de me réadapter au climat français qui n’est vraiment pas fait pour moi, il n'y a pas à tortiller, je préfère la chaleur!!!

Et voilà, ce 4ème voyage à Mada se termine déjà…

Merci à vous tous d’avoir suivi cette aventure. Vous l’aurez compris, ce voyage aura surtout été pour moi l’occasion d’accomplir des projets humanitaires. Tout cela me laisse du pain sur la planche pour 2011, qui risque d’être une année très chargée. Dès le début de l’année, je commencerai les démarches pour créer mon association « Bemena : Un village, une école »

J’espère vraiment que tout cela va pouvoir se concrétiser.

Encore merci à vous qui avez participé à ce commencement, par vos dons de vêtements pour certains, par quelques euros pour d’autres et par vos messages d’encouragement à tous qui m’ont aidés afin que tout cela se réalise.

Bien entendu, je vous tiendrai informé de l’évolution.

Pour les amateurs de vanille, je vends 3€ les 50 grammes (soit une quinzaine de gousses). Les bénéfices serviront pour Bemena.

Si vous êtes intéressés, contactez-moi à cette adresse : asso.bemena@gmail.com


Encore merci à vous tous et à très bientôt pour les news !

Fabrice

Derniers jours...


Dimanche 12 décembre

Finalement, Nino ne s’est pas réveillé… Après avoir bu quelques verres de THB avec son frère Arnaud au Boss, bar karaoké, je suis allé tout seul au « nouvel hôtel », la discothèque. Mais c’est moins fun tout seul, et puis un vazaha qui entre seul dans la boîte, c’est une proie pour les chasseuses de vazaha. Ca m’a vite saoulé et suis vite rentré… Quoique, il est plus de 3h du mat… peut-être l’heure de faire dodo.

Nous comptions retourner à Ramena cet après-midi, mais la pluie diluvienne avait décidé de s’abattre sur Diego. C’est finalement au cyber que je passerai l’aprèm.

Ce soir, j’emmènerai Paulette, Marie-Ange et Nino au resto ou on se régalera avec des spécialités créoles et malgaches. Puis Nino et moi irons boire une Caipirina au Nouvel Hôtel où je danserai un peu, avant de rentrer. Nino bosse demain, et il est déjà plus de 2h.

Lundi 13 décembre

Dernier jour…

Je passerai la matinée au Marché avec Marie-Ange. Ce soir, nous fêterons mon départ en mangeant des petisy (boulettes de purée et viande frites) préparées par Marie-Ange et brochettes vazaha accompagnées de rataouille. Et nous boirons du rhum jusqu’au petit matin.

Mais avant ça, cet aprèm, Marie-Ange, Fred (le malgache) et moi emprunterons le taxi-moto que j’ai réservé pour aller à Ramena. Aujourd’hui, il fait soleil. Pourvu que ça dure ! Il faut dire que la saison des pluies commence à s’installer doucement et nous offre parfois des averses diluviennes. Mais pas aujourd’hui, le soleil n’est pas brulant (ce qui m’évitera les coups de soleil), mais nous pourrons partir. Cheveux au vent, nous parcourons les 20km qui mènent à Ramena, à bord de notre taxi-moto. C’est très amusant et on peut dire que ce mode de transport est local, bien que la mention « made in India » soit inscrite sur le guidon.



C'est parti, nous partons de Diego à bord de notre taxi-moto


Nous traversons tout d'abord les rues de Diego
pour rejoindre la route de Ramena

Fred, Marie-Ange et moi à bord du taxi-moto


Fabrice aux commandes^^

Des pécheurs remontant les filets vers la plage, et tout ça à la main ! Toute la famille s’y met, et même quelques gens de passage. C’est un travail difficile qui n’est pas forcément récompensé. Parfois, les filets comptent peu de poissons et s’il y en a, ils ne sont pas de grande taille.

Toute la famille se met au travail afin de sortir les filets de l'eau
Un vazaha de passage, sûrement un pêcheur, participe à l'action.


Une fois le filet sorti de l'eau, il faut se dépêcher de ramasser les petits poissons.

et ensuite, il faut ranger le matériel


Le soleil commence à se coucher...
Il est temps pour nous de rentrer à Diego, il faut préparer la soirée.


Mardi 14 décembre

Jour du départ. Je profite du soleil qui tape fort ce matin à Diego, mais il je dois préparer mon sac.

C’est triste, il faut déjà se dire au-revoir…

Mon premier avion décollera à 15h15 vers Tana où des trombes d’eau m’accueilleront. La température est fraîche, un avant goût avant la France… Enfin, tout est relatif, il doit encore faire 18-20°C, mais je regrette déjà la chaleur de Diego…

Veloma, après 2h d’attente supplémentaire pour attente de correspondance, notre avion décolle enfin vers Paris, il est 2h (heure de Madagascar)

dimanche 12 décembre 2010

Ajout de photos

Bonjour à tous!
Je profite de l'averse pour me réfugier au cyber et ajouter quelques photos à mes messages. On a de la chance, la connexion n'est pas trop lente.

Rassurez-vous, l'averse (diluvienne) est déjà terminée.
Il fait très chaud ici, je vais ressortir profiter de la fraîcheur apportée par la pluie, histoire de me préparer à affronter le froid de chez vous...

Décollage mardi... et voilà, c'est bientôt fini... :(

Demain, je retournerai sur les plages de Ramena afin de revoir une dernière fois l'océan avant de partir, puis pour essayer de voir si le père noël n'y est pas avec son bikini^^

A bientôt!

samedi 11 décembre 2010

Derniers jours...

Vendredi 10 décembre / Samedi 11 décembre

Matinée au marché avec Paulette. Dans le panier, les ingrédients pour leur cuisiner un plat français. Au menu, salade de tomates/œufs dur/sauce vinaigrette à la moutarde de Dijon, escalopes de poulet à la crème et champignons de Paris avec pommes de terre sautées/haricots verts et sa persillade. En dessert, salade de fruits. Impossible de trouver des escalopes, il faudra dépouiller nous même le poulet. Tout aurait été parfait si on ne m’avait pas vendu de la sauce crème fraîche sucrée ! lol Ce n’était pas le résultat attendu, mais c’était bon quand même.
Nous achetons aussi la nourriture pour ce soir. Nous partons faire la fête à Ramena, au bord de la mer. Brochettes, crabes, poissons, achards mangues, beignets de manioque et salade de riz. Le minibus est plein avec la bouffe et une vingtaine de bouteilles de bière THB… ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas ce soir qu’on mourra de faim ou de soif ! Au levé du jour, la tête dans le sac d’avoir passé nuit blanche à manger et picoler, nous partons nous baigner afin de nous rafraichir. Ca réveille ! Après ça, le minibus nous ramènera à Diego. Il est 11h, je dormirai jusqu’à 16h !
La journée ne fait que commencer. Ce soir, je compte bien profiter de mon dernier weekend à Diego, malgré la fatigue. Mais pour l'instant, Nino se repose...

jeudi 9 décembre 2010

Bonjour à tous

Enfin des nouvelles!

Pour les impatients, vous allez avoir de quoi lire...
3 posts en 1 jour!

A lire dans cette ordre:

- Ste Marie
- Diego
- Bemena

J'aurais aimé vous mettre quelques photos, mais ça prend trop de temps. Encore un peu de patience...

En attendant, Bonne lecture à tous!

Bemena, un nouveau village, une nouvelle école

Jeudi 2 décembre à Ambilobe

Dès notre arrivée vers 8h, après nous être débarrassé de nos affaires, nous nous dirigeons tout droit vers un stand de brochettes de zébu et de sabeda (riz noyé que les malgaches mangent au petit déjeuné). Ca fait du bien, nos ventres commençaient à gargouiller ! Après ça, effectuons nos achats pour amener au village (huile, lait concentré, haricots blancs et rouges, pommes de terre, carottes, … nous sommes décidés à leur faire goûter autre chose que riz et feuilles dites « bredes »). Le soleil tape déjà très fort et la chaleur nous rend très très mous ! Les habitants d’Ambilobe ont pour réputation d’être fainéants, mais on comprend pourquoi avec cette chaleur étouffante!
A la tombée de la nuit, un gros orage éclate, accompagné d’une pluie torrentielle qui nous inquiète pour demain… Le tracteur partira-t-il ?
Après de longues heures d’attentes et d’incertitude, c’est finalement bel et bien en tracteur que nous acheminerons tout le matériel jusqu’à Andampy (env 35 km), d’où il restera une dizaine de kilomètres à faire à pied pour arriver à destination. 4 hommes forts nous attendront pour porter le matériel.


Vendredi 3 décembre

Il est 5h, c’est l’heure du départ. Nous voilà tous installés inconfortablement sur la remorque du tracteur.

Sur le tracteur: Attention les secousses!



Dès 7h, le soleil tape très fort ! Mais pas suffisamment à certains endroits, restés ombragés et qui a empêché la boue de sécher. Vers 10h, nous voilà enlisés dans la boue. Tout le monde descend ! A l’aide de grosses chaînes et de troncs d’arbres plantés au milieu de la piste, le chauffeur et quelques hommes forts, arriveront à faire avancer le tracteur, centimètres par centimètres, pour enfin le libérer. Les malgaches m’étonneront toujours, ils arrivent toujours à trouver une solution au problème ! A Madagascar, il y a toujours des problèmes, mais rarement sans solution. Nous voilà repartis… pour arriver vers midi à Andampy.
Nos hommes forts sont déjà là. En un rien de temps, les voilà prêts, et matériel sur les épaules, ils commencent à gravir les montagnes, après quoi ils devront traverser le fleuve « Mahavavy », dans environ 10km.


Plusieurs kilos sur les épaules


Après la traversée du fleuve, ce fût bon de s’y baigner dans l’eau chaude. Nous voilà propres. Encore une dernière montée et nous seront chez Georges, où j’ai pu retrouver la petite Lelette, qui a bien grandi, et qui est toujours aussi mimi. Un peu moins farouche que les fois précédentes, mais reste méfiante tout de même. Souvent, elle m’observe et nos regards se croisent avant qu’elle ne tourne la tête.
On lève le camp. Dadaha (pépé) nous attend dans son village. Il faut se dépêcher si on veut arriver avant la tombée de la nuit ! Le matériel restera chez Georges, car le village Bemena en question (là où il y a l’école) est tout près de chez lui. La distribution du matériel scolaire et de vêtements aura lieu à Bemena lundi. Ceci nous permettra de rassembler tout le monde pour parler de notre projet : reconstruire Bemena, avec son église, ses maisons (cases) et son école (qui n’est aujourd’hui qu’une ruine, et où 65 enfants sont sensés étudier avec 1 seul instituteur pour 4 classes !) A suivre…

Samedi 4 décembreNous avons passé la journée dans un village voisin, où nous étions invités à la cérémonie d’un retournement de mort. Cette fois-ci, je ne me suis pas rendu au cimetière, mais j’ai participé au repas, danse et… séances photos et vidéos.


Préparation du repas. Un zébu a été tué pour l'occasion afin de nourrir tous les invités

Partage du repas


Discours du chef de famille
suivi du partage du Betsabetsa et du Tegue (rhum pur, 90°C)



Prochainement, video...


Près de ce village, il y a une colline sur laquelle Pauline peut avoir du réseau avec son téléphone portable. Comme par pressentiment, nous apprenons la mauvaise nouvelle que sa maman (femme de Dadaha), qui était clouée au lit à Ambilobe depuis 2002 suite à un AVC, venait de faire un malaise. Nous avons donc décidé d’avancer le rassemblement au village qui devait avoir lieu lundi à dimanche (demain) au cas où il arriverait malheur… La plupart des gens étant présents à la cérémonie, ça ne fût pas trop difficile d’annoncer la nouvelle.


Dimanche 5 décembre
C’est le grand jour !
Entre 100 et 150 personnes sont présents pour l’occasion. Le Rassemblement commence à l’école, actuellement un peu éloignée du village Bemena. C’est d’ailleurs un des points que nous avons précisé lors de la réunion. Nous préfèrerions qu’elle soit basée sur le village, ou tout proche de celui-ci.
Je ne vais pas vous indiquer tous les points en détails qui ont été abordés lors de cette réunion pour l’instant mais en voici les gros titres :
J’ai tout d’abord expliqué notre désir à ce que ce village soit reconstruit, dans lequel on y trouverait une école en bon état, avec 2 instituteurs au lieu d’1 seul pour le moment, chargé de 4 classes soit un total de 65 élèves inscrits. Le coût pour faire venir un 2ème instituteur serait de 3000Ar par adulte et par an, soit 6000Ar (2,50€) par famille + 15kg de paddy (riz non pilé). Cette somme est trop importante pour eux, l’école n’est donc pas la priorité. Beaucoup d’enfants ne sont même pas inscrits à l’école, restants plus utiles, selon leur famille, au champ ou à garder les zébus (pour les garçons) et les bébés (pour les filles). Beaucoup d’entre eux (enfants et adultes) ne savent ni lire, ni écrire, ni compter. Pauline a pu remarquer à plusieurs reprises que certains se sont faits volé sur la marchandise au marché par des gens d’autres villages qui profitaient du fait qu’ils ne savaient pas lire le poids sur la balance. Pour les adultes, c’est sûrement trop tard, quoique… mais si nous améliorons tout d’abord les conditions scolaires pour les enfants, nous nous assurons que la nouvelle génération saura lire, écrire et compter.
Conscients de ce problème, mais ceci restant trop onéreux pour eux, je me suis engagé à les aider en payant les 2/3. Il ne resterait à leur charge que 2000Ar (2.80€) par famille + les 15 kg de paddy par an. Je refuse de tout payer, afin de les responsabiliser.
D’après l’instituteur, il serait sûrement possible de trouver un 2ème instituteur, disponible dès janvier, pour le 2ème semestre. C’est le bon moment pour faire un test, pour me prouver que je peux leur faire confiance, en commençant la restauration du village très bientôt ! Dans un premier temps, je leur ai demandé de réparer le toit de l’école. La saison des pluies arrive, il faut faire vite. Le 2ème instituteur ferait classe provisoirement dans l’église, le temps que la nouvelle école soit construite. Les gens applaudissent. Une personne tend un billet de 1000Ar pour montrer l’exemple. Plusieurs personnes accourent afin de payer leur part pour les 6 mois restants. Georges (chef du village) et l’instituteur notent sur leurs cahiers respectifs les personnes qui ont payé. Ca se concrétise ! Les gens m’ont l’air motivés, c’est super. Je pense que le pari est gagné ! Bientôt je l’espère, une nouvelle association devrait voir le jour « Bemena : un village, une école ». J’ai du pain sur la planche, 2011 devrait être chargée !

Réunion avec les parents.
Pauline, ma traductrice.
Distribution du matériel scolaire



Cette petite zaza était même venue en uniforme




Photos des Zazas avec leurs nouvelles fournitures scolaires




Ecole actuelle vue de l'extérieur

L'école actuelle, vue de l'intérieur Vous pouvez voir l'état du toit



Nous quittons l’école pour nous rendre au « village ». Ici, une église et quelques cases. C’est ici que devraient pousser plein de cases et je l’espère, la nouvelle école. Pour l’évènement, j’avais accroché quelques ballons (qui ont eu du mal à résister au soleil, on peut le dire). Nous avons offert un petit rafraichissement (façon de parler vu la température élevée) : sirop à l’eau, une découverte pour la plupart d’entre eux. C’est après ça qu’a eu lieu la distribution de vêtements. Initialement, je comptais les offrir aux familles que je connaissais déjà, mais pour ne pas faire de jaloux, il semblait logique d’en faire profiter toutes les familles présentes et motivées pour la reconstruction du village de Bemena, tous étant en fait de la même famille (plus de 200 personnes). Nous avons donc essayé de faire au mieux, nous avons partagé les vêtements dans des sacs, un sac par famille. Pauline et Paulette ont essayé de prendre en compte les tailles, le nombre de personnes dans la famille, etc… Nous avons ensuite distribué les sacs aux familles, qui chacune leur tour, devait aller se changer pour la photo. Comme il y avait des absents dans certaines familles (surtout des enfants), tous les vêtements n’ont pas pu être pris en photo sur leurs nouveaux propriétaires. Ca m’embête un peu, étant donné que je vous avais promis la photo à tous. Désolé si vous ne reconnaissez pas vos vêtements sur les photos, mais croyez-moi, ça n’était pas facile. Je devais aussi surveiller les batteries pour l’appareil photo, qui devaient tenir jusqu’à la fin du séjour (pas d’électricité, bien sûr^^) Ne soyez pas surpris non plus de voir des hommes porter des vêtements de femmes. Nous avions pourtant mis dans les sacs des vêtements pour eux, mais certains ont préféré l’originalité. Remarquez, bien que surpris, nous avons tout de même bien rit de voir les mecs en débardeur… Le principal, c’est qu’ils soient heureux, non ? Pour les photos, je vous les ferai suivre dès mon retour en France.



Voici la photo de groupe que nous avons prise à la fin de la journée.




Partage du repas.
Bravo aux femmes qui ont préparé le repas pour presque 200 assiettes!





Georges, le chef du village,
appelle les famille une par une pour la distribution des vêtements



Paulette et Pauline, sans qui tout ça ne pourrait pas être possible.
Je les remercie infiniment pour leur aide



Paulette et quelques zazas avec les ballons que j'avais apporté pour l'occasion.
Ils se sont beaucoup amusés avec!




Lundi 6 décembre

Après la longue journée d'hier bien fatigante, alors que je dormais profondément, je suis subitement réveillé en pleine nuit par quelque chose qui me marchait sur le visage: "Mais qu'est-ce que c'est???". J'allume immédiatement ma torche et je découvre mon nouveau compagnon: Mr le Rat!!! qui avait réussi à se faufiler sous la moustiquaire, pourtant bordée sous le matelas! Je n'ai pourtant pas peur de ce genre de bébêtes, mais j'avoue qu'en pleine nuit, quand on s'y attend le moins, ça fait tout de même bizarre^^

Au matin, on m’apprend que la grand-mère nous avait quittés.Pauline a préparé son acheminement, le corps sera transporté par le tracteur qui doit venir nous rechercher demain à Andampy. C’est un jour un peu particulier ici, certains pleurent, d’autres arrivent encore à rire et me demandent de les prendre en photo. Même Dadaha (pépé) s’est prêté au jeu. Bien sûr, il a lui aussi pleuré sa femme, mais il comprend aussi qu’il en est mieux ainsi, qu’il était temps qu’elle ne souffre plus, immobilisée dans son lit à Ambilobe, loin de ses proches.
Des gens arrivent de partout. Les femmes pilent le riz et préparent le repas pour accueillir tout le monde. Les hommes eux, construisent des abris, beaucoup de monde est attendu, c’est la tradition malgache. Dès qu’on apprend la mort de quelqu’un, on vient soutenir la famille dans son deuil. Le corps arrivera demain et sera veillé jusqu’au jour de son enterrement, mercredi ou samedi. Impossible les autres jours, jours « fady ».


Mardi 7 décembre
Dernières séances photos avant notre départ. Pauline reste au village pour les obsèques de sa maman. Ces au-revoir sont un peu particuliers, nous ne nous reverrons sûrement pas avant mon départ pour la France, mardi prochain. Et oui, le compte à rebours est lancé… Dans une semaine je devrais quitter mon île rouge pour vous rejoindre dans le froid ! J’essaie de ne pas y penser et de profiter des derniers jours au soleil.
Et le soleil, il tape dur sur les collines rouges et sur le sable blanc au bord du fleuve que nous traversons à pied pour rejoindre Andampy, d’où le tracteur nous ramènera à Ambilobe.


Quelques zébus au bord du fleuve Mahavava

Un vazaha au bord du fleuve Mahavava

Le tracteur arrive, la remorque est pleine. Beaucoup de monde est venu accompagner le corps de la grand-mère. Parmi eux, Anta et sa famille. Mais elle redescendra avec nous. C’est aussi le cas pour une dizaine de personnes qui ne peuvent pas rester en brousse jusqu’aux obsèques, ayant des obligations en ville. Mais ils auront eu le courage de faire l’aller/retour en tracteur pour accompagner Dadihy (Grand-mère) jusqu’à Andampy, 5h aller, 4h retour.
Nous passerons la nuit à Ambilobe et nous partirons demain matin pour Diego, en taxi brousse.


Mercredi 8 décembre
Il est 5h, le taxi brousse ne devrait pas tarder. Ah… ça y est, il arrive. Premiers clients, nous nous installons confortablement aux meilleures places. Mais ça ne va pas durer. Nous parcourons la ville de fond en comble afin de ramasser les clients. Une fois bondé, nous pouvons enfin prendre la route à la vitesse escargot. Il est 7h, nous n’arriverons qu’à 11h45… Distance : 170km
Ereintés par ce voyage, nous avons pu nous reposer l’après-midi, après avoir dégusté un bon repas préparé par Marie-Ange et Nino.
Le soir, Paulette, Nino et moi avons mangé des brochettes de zébu dans la rue, accompagnées de manioque frit et… de THB, la bière bien sûr !


Jeudi 9 décembre, aujourd’hui
Grasse matinée ! Que ça fait du bien… Il est 9h.
A la vitesse Mora Mora, j’ai lavé mon linge, à la main bien entendu ! C’est dans ces moments là qu’on se dit que la machine, c’est tout de même bien pratique.
Et à l’heure qu’il est, je suis en train d’écrire ces quelques pages…

Bonne lecture et à très bientôt !



Mis à jour le 12 déc 2010 pour ajout de photos

Mise à jour prochaine pour video

ANTSIRANANA (Diego Suarez)

Lundi 29 novembre


Arrivée à Diego.


Me revoici à Diego, ma ville de cœur, avec tous les gens que j’aime où j’ai encore été accueilli avec un bon repas. Que c’est bon les retrouvailles !


Mardi 30 novembre
Grasse matinée !!! Ah… que ça fait du bien !Ensuite, je suis allé rejoindre Anta, que je n’avais pas encore revue, chez le kiné. Il y a mieux comme lieu pour les retrouvailles, mais ce n’est pas facile de trouver du temps pour se voir. Anta est maintenant au lycée à Diego et son emploi du temps est chargé. Quelques progrès au niveau de son bras, d’après le kiné il faut persévérer… alors persévérons !
L’après-midi, j’ai entamé la préparation de mon expédition en brousse. En plus de vos vêtements, je rapporterai du matériel scolaire pour environ 90 élèves, en partie payé par les dons qui m’avaient été transmis (cahiers, stylos, crayons à papiers, tailles crayons, gommes, boîtes de crayons de couleur, ardoises, craies, éponges, ensembles équerres, rapporteurs, règles… pour les plus grands), ainsi que quelques médicaments (Paludoxine (en cas de crise de palu), Aspegic, bétadine…) et produits de base alimentaires (sel, huile, lait concentré, …)
Pour le matériel scolaire, j’arrive à un montant d’environ 100€, pour le reste je ne sais pas encore, car ce n’est pas encore acheté. J’irai à la pharmacie dans la soirée et pour les produits alimentaires, nous les achèteront à Ambilobe.
Je fournirai les factures aux donneurs dès mon retour en France.
Encore merci à vous tous pour votre aide !
Nous avons beaucoup discuté avec Pauline, Paulette et Nino.Ce petit coup de pouce a pour but de booster les familles pour qu’ils construisent un nouveau village, qui regrouperait les familles éparpillées un peu partout dans les alentours, au milieu de nulle part pour certains. Ce village existe déjà en partie, c’est là qu’il y a déjà l’école (enfin… ce qu’il en reste) et l’église. A l’avenir, ceci permettrait peut-être d’y créer un dispensaire par exemple…
Je ferai le point une fois là-bas, afin de vous donner des informations plus justes.


Mercredi 1er décembre
Petite pensée pour vous qui devez avoir froid ! J’ai réalisé que Noël était en proche en voyant des sapins de Noëls sur le marché, en plein soleil. J’oublie vite que c’est l’hiver en France, tellement il fait chaud ici !
Dernier jour de préparation pour l’expédition. Demain matin, vers 2H, le taxi brousse passera nous prendre avec tout notre chargement, qui n’est pas des moindres, direction Ambilobe.
De là-bas, les conditions d’acheminement vers Bemena restent incertaines. Nous avions plusieurs chauffeurs de 404 bâchées, mais ceux-ci ont peur de rester bloqués en milieu de parcours. La saison des pluies commence et ils ont peur de l’état de la piste… Nous attendons actuellement la réponse d’un chauffeur de tracteur avec remorque. A suivre…


Mis à jour le 12 déc 2010 pour ajout de photos

Ste Marie : Orphelinat « Zazakely»


Mercredi 24 novembre
Départ pour l’île de Ste Marie, vue paradisiaque depuis le ciel, à bord de l’ATR, petit avion à hélices d’Air Madagascar. A mon arrivée, on m’a tout de suite indiqué le chemin pour l’île aux nattes. Pour se rendre sur ce petit îlot, tout proche de l’île de Sainte Marie, il faut emprunter une pirogue, faire le tour de l’îlot jusqu’à trouver l’hôtel de son choix. Je m’apprêtais à passer une nuit ou deux dans un bungalow de Maeva Paradis, avant de me rendre à mon but précis : l’orphelinat « Zazakely » (qui veut dire « petits enfants » ), créé et tenu par Michelle, dite Marraine, et qui était passée à la télé quelques jours avant mon départ, lors d’un reportage sur l’orphelinat. Dès que je me serai procuré la vidéo, je la mettrai sur le blog afin que vous puissiez voir ce reportage. Dès mon arrivée à mon hôtel, j’ai commencé à me renseigner au sujet de Marraine, pour savoir comment se rendre à l’orphelinat. Le hasard fait bien les choses, le barman du bar étant un ancien « zaza » de l’orphelinat, connaissait très bien Marraine et l’a immédiatement appelée. Ça tombait bien, Marraine était justement en ville à Ambodifototra, dite capitale de Ste Marie. Finalement, je remonte dans la pirogue et prends un taxi brousse afin de rejoindre Marraine en ville et monter avec elle jusqu’à l’orphelinat où j’ai été accueilli par les 28 zazas (enfants) qui sont vraiment adorables. Certains m’ont adopté rapidement, d’autres ont mis un peu plus de temps, mais ce qui est sûr c’est que les au-revoir dimanche soir ont été difficiles, pour moi, comme pour les zazas ! Je ne devais normalement rester à l’orphelinat que 2 nuits, mais j’ai repoussé mon départ plusieurs fois, tout d’abord pour pouvoir assister une cérémonie de retournement d’un mort à laquelle j’étais convié le samedi, puis pour pouvoir profiter des zazas plus longtemps, jusqu’au dernier moment !
C’est tout de même incroyable… Moi qui pensais galérer pour trouver et me rendre à l’orphelinat, tout s’est déroulé très facilement, comme si quelqu’un avançait devant moi et m’ouvrait toutes les portes avant mon passage pour me guider jusqu’à là-bas.
Depuis longtemps, j’ai un projet qui me tient à cœur qui est de passer quelques mois à Madagascar afin d’y aider des enfants. J’avais déjà effectué des recherches sur mes droits au niveau de mon entreprise afin d’obtenir un congé de solidarité. Rien ne s’y opposait, mais ce qui coinçait, c’est qu’il fallait que je trouve moi-même un établissement, reprit dans le registre des associations de la loi 1901, et qui recherche des volontaires. J’avais réussi à me procurer une liste, mais rien n’était classé par pays et elle n’était pas à jour. C’était comme qui dirait, chercher une aiguille dans une botte de foin. Hors, il se trouve que « zazakely » est tout ce que je recherchais ! En plus, Marraine serait très contente d’avoir quelqu’un pour s’occuper des zazas. Je pourrais leur apporter un soutien scolaire après l’école car le niveau est très bas et il y a beaucoup d’absentéisme chez les instituteurs, leur faire faire des activités culturelles et sportives…
Dès mon retour en France, j’active les démarches pour que ce projet se réalise, j’espère en 2011 ! Et oui… il y aura un Mada 5 !!!^^

Jeudi 25 novembre:
Journée découverte. J’ai tout d’abord profité du calme et de la beauté des lieux pour me reposer. Quelques-uns des zazas sont revenus de l’école car leur instituteur n’était pas là… Comme je vous le disais, l’absentéisme chez les instituteurs est vraiment monnaie courante dans les écoles publiques malgaches. Mais bon, cela m’a permis de faire connaissance avec les zazas chanceux. N’ayant école que le matin (de 8h à 13h), tous les après-midi (ou presque), c’est baignade ! Rien de mieux pour amadouer les plus timides. Le soir même, j’étais leur nouvel ami !


Mon bungalow, pas mal la vue non?


La vue depuis mon bungalow


Vendredi 26 novembre
Tôt le matin, je suis parti avec les zazas, direction l’école ! (Les plus grands seulement, car les petits restent à l’école maternelle qui se trouve dans l’orphelinat. D’ailleurs, d’autres zazakely les rejoignent). Arrivé à l’école, il manquait encore un instituteur, soit disant parti chercher sa paye en ville… Plutôt que d’assister aux cours des autres classes, j’ai proposé d’essayer de remplacer l’instituteur absent. Beaucoup d’enfants étaient déjà rentré chez eux, mais 12 d’entres eux restaient présents à l’appel. Nous avons tout d’abord commencé les cours sous un manguier car personne ne pouvait nous ouvrir la salle de classe. Puis nous avons fini par avoir une salle. Les zazas se sont alors mis à chanter la chanson que tous les élèves chantent à leur instituteur pour lui souhaiter la bienvenue et lui demander comment ça va : « Bonjour Monsieur, comment ça va ? » « bien merci » Trop mignon ! Bon j’avoue que j’ai eu du mal à maintenir l’ordre dans la salle de classe, et ce n’était pas facile de trouver des sujets, ne connaissant pas leur niveau scolaire… On va dire que c’était de l’apprentissage. En tous cas, les zazas étaient content d’avoir eu un prof vazaha d’un jour^^


Zazas devant l'entrée de l'orphelinat au retour de l'école


Après-midi, baignade avec les zazas ! (et oui, encore, c’est dur…^^)

Et le soir, séance photos ! Et avant le dodo, c’était le visionnage sur le PC, sous les yeux émerveillés des zazas.


Photo souvenir avec Marraine, les zazas et les cuisinières.


Samedi 27 novembre
Comme je vous le disais plus haut, j’ai été convié à une cérémonie de retournement de mort, ce qui est un honneur pour un vazaha.
Cette cérémonie a lieu environ 3 ans après le décès de la personne. Ceci ne peut pas être fait n’importe quand, il faut respecter les jours « fady », qui interdisent de pénétrer dans un cimetière certains jours. On y déterre le cercueil et on y récupère tous les ossements que l’on rassemble dans une nouvelle « maison » plus petite. On chante, on boit rhum et du « betsabetsa » (boisson alcoolisée amère à base de canne à sucre) dans des feuilles de bananiers. Puis on fait des offrandes (vêtements, linges, brosse à dent, colgate, savon…) et on n’oublie surtout pas de faire gouter les boissons au défunt en versant quelques gouttes à terre, le mort étant toujours considéré comme quelqu’un de vivant dans la tradition malgache. Bien sûr, quelques larmes coulent, d’autant plus qu’il s’agissait d’un jeune homme de 23 ans, mais on les cache vite pour laisser place à la fête, ce jour étant aussi l’occasion pour les plus jeunes de se faire connaître auprès des ancêtres. La cérémonie finie, tous les invités forment un cortège afin de rejoindre le village pour y partager un repas et boissons dans des feuilles de bananiers, au son des tamtam et chants. Après manger, place à la danse sur des chants folkloriques malgaches, destinés pour ce genre d’occasion.
Plus tard, j’ai rejoint zazkely où les enfants m’attendaient avec impatience pour aller se baigner.

Dimanche 28 novembre

Dernier jour à l’orphelinat. Le matin, nous sommes tous partis à la messe dans la petite église-paillotte du coin. Les chants animent la messe, on y sent un goût de fête, mais surtout une croyance hors du commun ! Chacun est libre de réciter des prières, ou de chanter… enfants, comme adultes.
J’ai profité des derniers instants avec les zazas, avant de leur dire au-revoir avant le dodo. Le lendemain matin, je partirai vers 4h en taxi brousse… A bientôt les zazas !

Marraine et Angela, une petite zaza de l'orphelinat


Mis à jour le 12 déc 2010 pour ajout des photos

lundi 22 novembre 2010

Bien arrivé avec tous les bagages

Pari gagne! Tous les bagages sont partis et bien arrives a Tana, soit env 65KG en tout, dont une cinquantaine de kilos pour mes villages. Des gens charmants, que j'ai rencontres dans le TGV ont accepte de prendre les bagages supplementaires. Du coup, ils etaient tellement sympas qu'on n'a quasiment pas dormi de la nuit dans l'avion, on a parle toute la nuit et c'etait tres sympa!

Jour 1: Tana et ses galères...
Même si je voulais tenter de croire que Tana est une ville qu'on peut aimer et s'y sentir bien, le comportement voleur de beaucoup de tananariviens me rappelle et me confirme que je n'aime Tana! J'en ai d'ailleurs fait les frais cet aprem lorsque j'ai échangé mes euros contre des ariary. On m'a volé 130000 ariary, soit environ 45€. Le gars m'a refilé des liasses de 9 billets au lieu de 10. Dégoûté! Mais bon, pas la peine d'épiloguer la dessus, c'est fait. Parlons plutôt de mon arrivée... Dès l'arrivée, les tananariviens ne se privent pas de demander un petit cadeau, quelques euros... accrochez-vous, même le personnel de l'aéroport! Honteux, eux qui sont chanceux d'avoir un travail... Après m'être libéré des rabatteurs, porteurs de bagages, chauffeurs de Taxi... j'ai enfin pu me diriger vers l'arrêt de la navette aéroport/centre ville qu'il m'aurait fallu attendre si des chauffeurs de taxi n'étaient pas revenu me démarcher. Un premier me propose 40000ar, le deuxième 30000ar, le troisième 20000ar, avant que le quatrième me propose de me descendre au prix de la navette soit 10000ar, auquel j'y ai rajouté un petit pourboire pour le remercier de sa gentillesse. Quelques exceptions quand même... direction Hôtel le Grand Mesnil, où mes parents et moi étions hébergés durant les nuages de cendre en avril dernier, seul endroit que je connaisse où il me serait possible d'attendre avec mes bagages en attendant une heure raisonnable pour contacter les gens pour venir me chercher. Pari gagné! J'ai pu attendre Arnaud en sirotant un jus d'ananas. Il est arrivé vers 9h et une fois arrivé chez Eva, sa copine, j'ai pu faire une petite sieste de 1h30 env, après avoir retrié les vêtements pour les concentrer dans 2 gros sacs. Ceux-ci partiront demain aprem par taxi brousse avec Arnaud, direction Ambilobe où ils seront récupérés par Pauline mercredi en fin de soirée. Quant à moi, je décollerai mercredi matin vers l'îcle de Ste Marie. En attendant, je suis hébergé chez Clémence, une vazaha très sympa. C'est l'amie d'une amie, rencontrée par hasard via Facebook lors de notifications parlant de Mada sur le mur d'une collègue. Comme quoi le hasard fait parfois bien les choses! Et petite anecdote, c'est lorsque j'ai voulu lui parler de CouchSurfing qu'elle était CouchSurfeuse elle aussi. Même le monde CS est petit! ;-) Nous avons passé une soirée bien sympathique en compagnie d'Arnaud, Eva, et d'autres cousins et amis. Nous avons mangé des bonnes brochettes de Zébu et de poulet dans la rue, accompagnée de bière. Puis nous avons fini la soirée dans un bar. Maintenant, c'est l'heure du dodo bien mérité.


Jour 2:

Apres avoir fait partir les vetements avec Arnaud qui etait sur Tana ces derniers jours. Puis j'ai fait une petite promenade sympathique avec Clemence sur la ville haute de Tana.

Demain matin, decollage vers 7h15 vers l'ile de Sainte Marie ou les plages de sable fin m'attendent... Demain soir, je serai surement sur l'ilot aux nattes, avec ses plages paradisiaques...

A bientot!Veloma


PS: desole pour le manque d'accents sur certaines phrases de ce message, je suis sur un PC de Fabricio, un ami italien de Clemence.

samedi 20 novembre 2010

Prêt au départ...

C'était pas facile, mais ça y est, les sacs sont bouclés!
Mais bon, ça risque de coincer à l’aéroport car je serai en surpoids. Mais je tente le tout pour le tout, je vais négocier tout d'abord avec la compagnie Air Madagascar pour me faire cadeau de quelques kilos supplémentaires puis essayer de trouver quelques âmes charitables voyageant léger, acceptant d'emporter avec eux un petit sac de 5kg en plus de leurs bagages.

Mes parents m'accompagnent à l'aéroport de CDG pour m'aider à transporter tout ça (plus de 60kg au total!), puis pour ramener ce qui n'aura pas pu partir avec moi. Mais j'espère qu'ils reviendront à vide! Alors croisons les doigts^^

A très bientôt!


mardi 12 octobre 2010

mercredi 29 septembre 2010

Un peu d'aide...

Certains le savent déjà, d'autres pas encore... Je repars à Mada le 21 novembre pour 3 semaines!

Je suis impatient de retrouver tous les gens que j'aime!

A la fin de l'épisode 3, je vous faisais part de mon désir d'apporter un peu d'aide aux personnes qui m'ont accueilli à bras ouverts en brousse.

Si vous avez des vêtements dont vous ne vous servez plus, pour enfants ou adultes, n'hésitez pas à me les faire parvenir. Croyez-moi, ils en feront bon usage! En échange, je vous rapporterez des photos des personnes qui auront la chance de porter vos vêtements!

J'aimerais aussi leur apporter un peu de matériel scolaire (stylos, cahiers...) Comme c'est très lourd, je serai obligé de l'acheter sur place. Mais si certains souhaitent me soutenir dans cette démarche, quelques euros seront les bienvenus... et vous aurez aussi le droit à votre photo souvenir! ;)

Merci infiniment pour eux...

mercredi 21 avril 2010

Madagascar 3 (mars / avril 2010)

Bonjour tout le monde!!!

Voici le récit tant attendu de ma 3ème expédition sur mon île rouge préférée: Madagascar!!!
Cette fois-ci, mes parents se sont joints à moi . Ils reviennent très fatigués, mais ils garderont de bons souvenirs de ce qu'ils appellent leur Grande Aventure, contents d'avoir pu partager des moments inoubliables avec des gens simples et formidables...



Vendredi 12 mars 2010: Décollage immédiat vers la grande île rouge.

et rapidement, c'est parti pour la Grande Aventure...


Le taxi brousse!!!


Il nous aura fallu environ 26h pour effectuer le trajet Diego --> Tana. Certaines portions de la RN7 n'étant pas en bon état, la vitesse moyenne ne dépasse pas les 50km/h... et plus de 1000kms sont à parcourir! En chemin, nous avons pu observer des paysages qui étaient pour moi encore insolites. En effet, nous sommes encore en période de saison des pluies et les fleuves dégorgent d'eau devenue rouge. Impressionnant pour moi qui ai déjà vu certains de ces fleuves presque à sec en période sèche.



Une portion de la RN7 n'étant toujours pas goudronnée, nous avons rencontré quelques difficultés vers 2h du matin. La piste étant transformée en bassin de boue, notre véhicule s'est enlisé. Des dizaines de véhicules (taxis-brousse, voitures et poids lourds) étaient immobilisés, attendant leur tour pour se faire dégager par les villageois munis de... cordes! C'était impressionnant de voir les manœuvres de poids lourds manquant de chavirer étant donné l'instabilité due à l'épaisse couche de boue. Quand ce fût notre tour, les villageois tentaient de tirer notre véhicule mais sans résultat. Il restait un seul moyen: tous descendre du véhicule afin de l'alléger puis pour les hommes... Pousser! Pas évident quand mes tongues se coincent dans la boue, manquant de tomber. J'ai échappé au bain de boue, mais il m'a fallu creuser pour récupérer ma tongue! Pour ma mère ce fût une sacrée épreuve, la peur de tomber dans la boue l'empêchait d'avancer. Un malgache prit pitié d'elle et l'a prise sur son dos. Ah ces vazahas!!! :-)

Après quelques heures de passages difficiles (boue, ponts submergés...) nous avons pu reprendre notre route jusqu'à ce que nous ayions dû de nouveau nous arrêter pour changer les plaquettes de freins! Dommage, nous tenions le bon bout. Tana était proche! Du coup nous n'avons pas pu éviter les embouteillages quotidiens de la capitale malgache...



ANTANANARIVO (Tana)



A notre arrivée à Tana, nous sommes allés chez Maggie où nous sommes restés 2 nuits, le temps d'organiser notre excursion en 4x4 vers le sud. Pas si simple! Nous avons dû changer notre itinéraire car quelques jours avant notre arrivée sur l'île, un cyclone était passé et avait ravagé certaines parties de la côte Est ainsi que la ligne de train allant de Fianarantsoa à Manakara que nous envisagions de prendre. A cela se rajoute un désistement de chauffeur...

Finalement, au bout de 3 jours nous prenons la route avec Manantsoa, notre chauffeur et nouvel ami!

Jour 1: Direction Andasibe, où nous aurons la chance le lendemain de voir des lémuriens et même de les écouter chanter de leur voix perçante pouvant s'entendre jusqu'à 4-5 kms dans la réserve naturelle d'Analamazaotra.


Le "indri indri", le plus gros des lémuriens


Jour 2 : Après notre rencontre avec nos amis makis (ou lémuriens), nous prenons la route vers Tamatave. Nous ne garderons pas un souvenir époustouflant de cette ville, sauf pour Nino et moi qui avons passé une nuit torride, allant de boîtes en boîtes...

Jour 3: Le lendemain matin, nous partons pour Manombato. A quelques kilomètres au sud de Tamatave, nous quittons la nationale pour une piste menant au très joli et grand lac de Rasoabe, rejoignant la mer. D'ailleurs, à bord d'un petit bateau à moteur, nous nous sommes rendus sur la plage, où nous ne nous baignerons malheureusement pas, trop dangereux à cause des vagues gigantesques. Nous avons traversé quelques villages où des enfants apeurés jouaient à cache-cache avec les vazahas. Certains sont quand même sortis de leur cachète pour une séance photo.





Entre l'océan et le lac circule le train! Mais comme il y en a peu, j'en profite pour une petite fantaisie qu'on ne peut pas (et qu'on ne doit pas) faire en France!


Sensations fortes pour maman...


pour certains, c'est l'heure de la vaisselle...



Retour au bord du lac via le canal des Pangalanes où nous passerons la nuit dans un bungalow tenu par une charmante dame, dans un cadre magnifique...




Jour 4: Après une dernière baignade matinale, nous reprenons la route vers le sud, direction Antsirabe...




Quelques photos prises en chemin:

Une charrette à zébus


Transport local: le bus!


Arrivés à destination, nous passerons la nuit dans le petit hôtel/bar/snack/karaoké "Étoile des neiges", drôle de nom pour un hôtel malgache ^^ (mais c'était le moins cher!)



Jour 5: C'est parti pour la visite de la ville d'Antsirabe en posy-posy! (pousse-pousse)


Visite d'une broderie artisanale


Fabrication artisanale d'une cuillère en corne de zébu



A quelques kilomètres de piste d'Antsirabe, nous partons visiter le lac sacré de Tritriva.

Le même lac sur l'autre versant... Sa forme ne vous rappelle rien? :-)



Sur le chemin du retour, nous avons fait quelques rencontres...






De retour sur la nationale, nous partons vers Ambositra où nous passerons la nuit.



Jour 6: Le matin, visite d'un atelier de sculpture sur bois à Ambositra:



Dans cette région, la température peut descendre jusqu'à 0°C en hiver (de mai à août). Voici une maison typique de cette région, en terre rouge. Ce matériau très isolant permet de maintenir un peu de chaleur à l'intérieur, mais il y fait tout de même froid l'hiver, il n'y a pas de chauffage!

Petite particularité: Ces maisons n'ont pas de cheminées. Lors de la cuisine au charbon de bois, celle-ci s'évacue par les fenêtres...



En fin d'après-midi, arrivée à Ranomafana (qui veut dire "eau chaude"). Nous sommes allés nous baigner dans une piscine d'eau chaude naturelle...


Jour 7: Le matin de bonne heure, nous partons à pieds à travers les rizières vers un village situé à environ 1h30-2h de marche afin de distribuer des vêtements qui avaient été confiés à Manantsoa. C'était très émouvant.


Traversée de la rivière en pirogue


Une rizière parmi tant d'autres...


Village que nous avons traversé en chemin



Arrivée au village
Quelques photos qui parlent d'elles-même...









Veloma ! (au-revoir!)

Si à notre arrivée les enfants avaient les larmes aux yeux par peur de nous voir, inconnus... A notre départ leurs larmes coulaient plutôt par la peine de nous voir déjà repartir... On ne vous le cachera pas, nous aussi on avait les larmes aux yeux! Ce fût une visite très émouvante... de part la tristesse et de la pauvreté de ces villageois, mais à la fois par la richesse qu'ils peuvent dégager rien qu'avec un sourire, une larme... sincères. Le discours du chef du village était très touchant. C'est sûr, nous n'oublierons jamais notre visite dans ce village!



En route vers Ambalavao, la ville du papier d'Antaimoro, du vin et du foie gras!



Jour 8: Visite de la fabrication du papier d'Antaimoro






Plus d'infos sur: http://www.mananara.net/papier_antaimoro.htm



Comme je vous le disais plus haut, Ambalavao est une ville viticole. Bon bien sûr, rien à voir avec les vins de chez nous. Vous comprendrez mieux en regardant les photos... :-)

Les vignes



et la conservation et fermentation du vin. Seul un abri protège les cuves du soleil...





Visite de la réserve naturelle d'Anja pour voir une autre espèce de makis,


Le Lémur Catta




puis nous avons repris la route vers Antsirabe, où nous repasserons une nuit à l'hôtel "L'étoile des neiges" et où nous fêterons les 33 ans de mariage de mes parents!!!




Jour 9:
Retour sur Tana




Le surlendemain, nous décollerons vers Diego...



De retour à
ANTSIRANANA (Diego Suarez)


Après quelques péripéties aériennes (escale improvisée à Tamatave, perte d'une pièce de l'appareil lors de l'atterrissage à Nosy Be (mais sans gravité) , nous arrivons enfin à l'aéroport de Diego-Aracena. Vous l'aurez deviné, ce jour là fût repos!

Le lendemain, nous partons avec Jeck (vous vous souvenez, le chauffeur de taxi!) vers Ramena. Impératif de faire voir à mes parents les magnifiques 3 baies (déjà vu dans dans Madagascar 2).




et au bord de la route:

Les baobabs de Diego


Le pain de sucre à marée basse lors des grandes marées






Anta et Pascal (son petit frère)



Anta, ma Pitchoune



A la fin de notre randonnée, à notre arrivée à Ramena, nous avons été surpris par l'ampleur de la montée des eaux due aux grandes marées... les pieds dans l'eau!


Si vous regardez bien, les gens boivent leur THB (bière locale) les pieds dans l'eau^^
Dommage, la place était prise! ;-)


Le lendemain, mes parents (mais aussi Pascal qui s'est bien amusé!) ont pu découvrir la mer d'Émeraude. Je ne m'attarde pas dessus, non pas parce-que ce n'était pas bien, mais parce-que vous avez déjà pu voir plein de photos lors de mes 2 premiers voyages. (voir Madagascar 1 et Madagascar 2)



Et puis... Nous partons pour la brousse!

Non, vous ne rêvez pas! J'ai bel et bien emmené mes parents en brousse, dans le même village que celui où je m'étais rendu avec Nino lors de mon premier voyage, chez son Grand-Père.


C'est parti pour la grande marche!
45 km en plein soleil, sur de la terre rouge sèche

Après la saison des pluies, les chemins sont en fait des torrents asséchés...


mais certaines zones sont encore inondées...





Nous sommes proches du but!
Reste encore à traverser le fleuve (en radeau cette fois-ci car le fleuve est encore dangereux, beaucoup de débit d'eau dû à la fin de la saison des pluies) puis il nous restera une petite heure de marche. Mais avant, nous déjeunerons dans la famille.

Et j'ai pu revoir la petite Charlette, qui a grandi mais qui a toujours aussi peur de moi!^^


Obligé de me cacher pour la prendre en photo!



mais plus tard, j'ai réussi!

avec son frère, et le sourire! ;-)



Pause déjeuné (riz et maïs)





Ça y est, nous arrivons à Bemena,
le village du Grand-Père



Le village


Dadaha (Pépé) et mon papa


La Torréfaction du café, hummm ^^


Notre 1er repas au village



Durant notre séjour d'une semaine à Bemena, j'ai suivi Pauline et Nino qui rendaient visite à sa famille dans d'autres villages environnants pour des séances photos. En fait, tout le monde avait entendu parlé que des vazahas étaient dans le coin et avec des appareils photos! Alors tout le monde en tenue du dimanche, j'ai ramené quelques centaines de photos! La majorité d'enfants se prêtaient au jeu (pour se voir ensuite dans l'appareil!^^), à tel point que j'étais obligé de faire croire que je n'avais plus de batterie. N'ayant pas d'électricité pour recharger les batteries, il fallait tout de même sauvegarder la batterie pour que tout le monde puisse être photographié dans les différents villages!


Voici quelques photos:

Ça c'est Métissa, dure à photographier!

Pas comme Sylvette qui elle, au contraire, adore ça!



et se laisse même photographier avec le vazaha!

Leur village étant juste à côté, nous les reverrons plusieurs fois.




Puis dans différents villages, un peu plus loin...















avec mes toutes mes "p'tites femmes" (ou presque)



Pour me remercier d'avoir pris leur famille en photo,
une charmante dame me confectionne un panier!





Ça, c'est Boudina (ou Julia)
Elle vit au village du Grand-Père. Vous pouvez la voir sur les photos du 1er voyage.
Il s'avère que cette jeune fille est continuellement malade, maux de têtes en permanence. Sûrement dû au paludisme mal soigné. Je voulais profiter de notre retour en ville en radeau pour l'emmener avec nous (avec son Grand-Père) faire des examens. Mais malgré avoir insisté longuement (sa famille aussi), elle a refusé de partir avec nous par peur. Peur de partir avec des inconnus, peur d'aller en ville (ça serait sa première fois), peur de l'hôpital et des médecins... et peur de partir sans sa tante. En effet, elle déjà été abandonnée par ses parents petite et elle doit avoir peur qu'on l'abandonne une autre fois, en ville, avec des inconnus et vazahas en plus! ;-)

A suivre... Sa famille est au courant qu'au moindre problème, je serai là pour les aider.





Comme je vous le disais, ce n'est pas à pied que nous repartirons, mais en radeau! Construit rien que pour nous, ça me gênait un peu, mais ça leur faisait plaisir de nous fabriquer les 2 radeaux et on les aurait vexés en refusant. Et puis, ça fait une aventure de plus!




Avant d'embarquer, le Grand-Père a chanté la marseillaise! Il l'avait apprise au temps où il faisait son service militaire dans l'armée française. Quant on lui a demandé de chanter l'hymne malgache... Il ne se souvenait plus des paroles!

On a bien rit. C'est vraiment un pépé extraordinaire!


Allez, on est partis!
Non sans émotion...



Et voilà... C'est déjà fini.

Il est temps pour nous de rentrer en France, une fois que Mr Eyjafjallajokull Volcano nous aura permis de rentrer. Après de nombreuses galères, nous revoici en France, avec une semaine de retard...


Veloma!
et MERCI...









Tous ces gens que nous avons rencontrés durant ce séjour sont vraiment charmants, accueillants et généreux! C'est pourquoi je leur ai promis de revenir avec les photos. J'essaierai aussi de leur apporter quelques vêtements car certains en sont vraiment dépourvus!

D'ailleurs, je compte sur vous! Si vous avez des vêtements dont vous ne vous servez plus, pour enfants ou adultes, n'hésitez pas à me les faire parvenir. Croyez-moi, ils en feront bon usage! En échange, je vous rapporterez des photos des personnes qui auront la chance de porter vos vêtements! Merci pour eux...

Pour cela, merci de m'écrire via ce blog, je vous enverrai mes coordonnées par message privé.





A bientôt pour de nouvelles aventures!


Fabrice